New York (awp/afp) - Les prix du brut ont reculé jeudi après leur bond de la veille, la vive hausse du dollar qui renchérit le coût des matières premières pesant sur les cours.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a cédé 1,43% à 75,86 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, a abandonné 1,33% à 71,86 dollars.

Les cours du Brent comme du WTI avaient bondi d'environ 3% lors de la dernière séance.

"Le pétrole a cédé une partie de ses gains de la veille dans un marché à l'offre pourtant serrée. Je crois qu'on assiste à une réaction au dollar fort qui affaiblit l'euro et le cours des matières premières", a jugé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Le Dollar Index qui compare le billet vert à un panier d'autres grandes devises, prenait 0,68% à 103,58 points, vers 20H00 GMT, un sommet depuis fin mars. Face à l'euro, il gagnait 0,65% à 1,0769 dollars.

Le marché pétrolier reste en outre dans l'expectative d'une résolution sur la crise du plafond de la dette américaine.

Jeudi pourtant, le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy a exprimé un certain optimisme sur la possibilité d'un accord pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis sur leurs emprunts.

"Le pétrole a été sous pression et le marché continue d'adopter une attitude attentiste avant un accord sur la dette et avant de nouvelles informations sur l'inflation américaine qui pourrait affecter les dépenses des consommateurs" et donc la demande de pétrole, a expliqué Andy Lipow.

Des données sur l'inflation aux Etats-Unis seront connues vendredi 26 mai avec l'indice PCE pour avril.

D'une manière générale, selon l'analyste, l'offre d'or noir reste étroite, ce qui à terme devrait être favorable pour les cours, alors qu'on s'attend "à une demande mondiale record qui devrait être portée par la croissance chinoise".

Mais pour l'instant "la crise de la dette et le ralentissement des dépenses des consommateurs restent au centre des préoccupations, compensées par un certain optimisme sur les perspectives de croissance en Chine", a ajouté Andy Lipow.

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