New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont conclu hésitants en ordre dispersé mardi, les investisseurs se montrant prudents dans un contexte de tensions géopolitiques au Moyen-Orient et un dollar fort en toile de fond.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, a progressé de 0,17% à 78,29 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, a lui cédé 0,38% à 72,40 dollars.

Le dynamisme du billet vert, à un plus haut en un mois, aidait à comprimer les cours alors que l'or noir s'échange en dollars.

Les cours des deux références mondiales de l'or noir ont réagi avec mesure "à une nouvelle attaque des Houthis contre un navire marchand américain en mer Rouge", expliquent les analystes de DNB.

Au large du Yémen, un cargo américain a été touché lundi dans le golfe d'Aden par un missile des Houthis. Tôt mardi, l'agence de sécurité maritime britannique UKMTO a fait état d'un nouvel "incident" en mer Rouge, précisant qu'un petit appareil avait volé au-dessus d'un navire sans causer de dommages.

"Toutefois, en l'absence de réelles perturbations de l'approvisionnement en pétrole", les analystes de DNB estiment que "la prime de risque restera modérée malgré l'escalade des tensions géopolitiques".

Néanmoins la compagnie pétrolière Shell s'ajoute à la liste de celles qui ne veulent plus faire passer leurs navires via la mer Rouge, selon une information publiée mardi par le Wall Street Journal.

Mardi, un nouveau navire, grec, a été touché par un missile tiré par le groupe yéménite alors qu'il se dirigeait vers le canal de Suez.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a conclu en baisse de 1,6% à 29,44 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché 29,210 euros, un plus bas depuis août 2023.

Même en pleine saison de chauffage, "la demande continue d'être faible et (...) l'offre reste élevée", soulignent les analystes de DNB.

Si une nouvelle vague de froid en Europe alimente certes la demande de gaz à court terme, "les prévisions suggèrent des conditions (météorologiques) beaucoup plus douces plus tard dans le courant de l'année", suffisant à faire fléchir les cours, d'après les analystes d'Energi Danmark.

Les stocks européens de gaz sont actuellement remplis à environ 80% de leur capacité, soit bien plus que la moyenne à cette période de l'année, selon DNB.

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