Shell PLC a pris la décision finale d'investissement (FID) pour développer le champ de gaz naturel de Manatee, d'une capacité de 2,7 trillions de pieds cubes (tcf), au large de Trinidad, a annoncé la société mardi.

Manatee produira en pointe plus de 600 millions de pieds cubes de gaz par jour (mcf/d) qui seront transformés en gaz naturel liquéfié (GNL) et en produits pétrochimiques, a déclaré Shell mardi.

Trinidad est le premier exportateur de GNL en Amérique latine, le deuxième exportateur mondial de méthanol et d'ammoniac, et le premier exportateur d'urée vers les États-Unis.

Au cours de la dernière décennie, le pays des Caraïbes a souffert d'une réduction de la production de GNL et de produits pétrochimiques en raison d'une pénurie de gaz naturel.

Ce projet contribuera à répondre à la demande croissante de gaz naturel à l'échelle mondiale, tout en répondant aux besoins énergétiques de nos clients à Trinité-et-Tobago, a déclaré Zoë Yujnovich, directrice des activités gazières intégrées et en amont de Shell.

"Cet investissement renforce notre portefeuille de GNL de premier plan, conformément à notre engagement d'investir dans des projets compétitifs qui apportent plus de valeur tout en produisant moins d'émissions", a-t-elle ajouté.

Shell détient 45 % d'Atlantic LNG, qui a une capacité de production de 15 millions de tonnes métriques par an (MTPA) de gaz super réfrigéré.

Manatee fait partie du champ gazier de Loran/Manatee, d'une capacité de 10 tcf, qui s'étend de part et d'autre de la frontière entre la Trinité et le Venezuela, avec 2,73 tcf du côté trinidadien de la ligne de partage des eaux.

En 2019, les gouvernements de Trinité-et-Tobago et du Venezuela se sont mis d'accord pour permettre à chaque pays de développer indépendamment sa part respective du champ Loran-Manatee, alors qu'ils tentaient d'éviter les sanctions américaines contre le régime de Maduro.

Les deux pays ont récemment évoqué à nouveau la possibilité que la totalité des 10 TCF soit acheminée vers Trinidad pour l'exportation de GNL.

Le premier gaz devrait être produit en 2027, selon Shell.

La décision finale d'investissement s'inscrit dans le cadre des plans de Shell visant à accroître son portefeuille mondial de GNL de 30 % d'ici à 2030.