SOFIA, 3 avril (Reuters) - Le Premier ministre bulgare Boyko Borissov pourrait avoir du mal à se maintenir au pouvoir après la montée en puissance lors des élections législatives de dimanche des partis anti-système et anti-corruption qui souhaitent son départ.

Selon des sondages de sortie des urnes, le GERB, le parti de centre-droit de Boyko Borissov, restera la première formation au Parlement mais en remportant seulement 25% des voix contre 33,5% il y a quatre ans.

Les socialistes de l'opposition et le nouveau parti anti-système fondé par l'animateur de télévision et chanteur populaire Slavi Trifonovun se disputent la deuxième place tandis que deux autres partis protestataires qui rejettent Boyko Borissov devraient également entrer au Parlement.

Après avoir dominé la vie politique bulgare pendant dix ans, Boyko Borissov a peu de partenaires naturels pour former un gouvernement de coalition.

Plusieurs semaines de négociations, voire de nouvelles élections, sont donc probables, ce qui pourrait entraver la capacité de la Bulgarie, pays le plus pauvre de l'Union européenne, à exploiter efficacement le Fonds de relance de 750 milliards d'euros octroyé par Bruxelles pour l'aider à reconstruire son économie, affaiblie par la pandémie de coronavirus.

La Bulgarie a relativement bien résisté à la première vague de la pandémie l'année dernière, mais comme d'autres pays d'Europe de l'Est, elle a beaucoup souffert de la vague actuelle.

(Tsvetelia Tsolova; version française Camille Raynaud et Blandine Hénault)