Commodesk - La cour d’appel de Santiago a interrompu un projet de construction de centrale thermique destinée à la transformation de cuivre, dans la région d’Atacama, en réponse à une plainte de pêcheurs.

La centrale de Punta Alcalde, au nord du pays, propriété de l’énergéticien Endesa Chili, constitue une menace pour l’environnement et la ressource halieutique, a estimé le tribunal.

Le site se trouve en bordure d’une réserve de pingouins de Humboldt et d’un parc national, que l’installation défigure, avait jugé précédemment la commission environnementale de l’Atacama. Malgré tout, en décembre 2012, des considérations économiques ont conduit le gouvernement à approuver la reprise du chantier.

L’industrie chilienne du cuivre consomme d’énormes quantités d’électricité, et ce type de centrale conditionne la réussite des projets de transformation des minerais. Les six centrales électriques de la région Nord (capacité totale : 4.581 mégawatts) ne sont pas suffisantes pour les besoins des compagnies minières, et cinq unités supplémentaires sont en chantier. Les principales mines de cuivre du pays se trouvent dans la région Nord.

La municipalité portuaire de Huasco a porté plainte à son tour, appuyée par des associations de quartiers et des groupes de défense de l’environnement, arguant du droit constitutionnel de ses citoyens à bénéficier d’un environnement sain.

La société réplique que la centrale thermique sera conforme aux normes de pollution en vigueur. Cependant, elle pourrait se plier à une nouvelle étude d’impact sur une version amendée du projet, en ajoutant un filtre à particules, comme le Conseil des ministres l’a jugé opportun.

La centrale de 740 mégawatts doit coûter un milliard d’euros, et serait opérationnelle en 2018. Si Endesa Chili fait appel, l’affaire sera portée devant la Cour suprême, qui tranchera en dernier ressort.