Commodesk - Le Guatemala pourrait perdre 15% de sa prochaine récolte caféière en raison de la rouille des arbres, estime l’Association nationale du café Anacafe, et les pertes se situeraient entre 20 et 40% sur la récolte suivante.

La maladie touche deux tiers des caféiers au Guatemala, soit 184.000 hectares de plantations sur 274.000 hectares, dans les régions de Santa Rosa, Chimaltenango et Sacatepequez. La rouille orangée risque de réduire la récolte d’arabica exportable en 2012-2013 à 4,1 millions de tonnes, au lieu des 4,8 millions de tonnes prévues. 720.000 tonnes de café de moins équivaudraient à 82 millions d’euros de recettes perdues.

Sur l’année suivante, 2013-2014, le Guatemala pourrait ne récolter que 2,9 millions de tonnes, d’après les relevés effectués dans 1.600 caféières. Les responsables d’Anacafe évaluent le coût de la rénovation du verger à 630 millions d’euros pour arracher et replanter en caféiers les surfaces infectées, et auraient besoin de 18,9 millions d’euros de pesticides pour combattre la rouille dans l’immédiat. Le ministère de l'Agriculture a promis une assistance technique pour la formation des producteurs à l’usage des pesticides.

L’éradication des deux-tiers du verger signifie également la perte de millions de journées de travail pour 200.000 cueilleurs, le temps que les arbres parviennent à maturité (4 à 6 ans).

Les 90.000 producteurs guatémaltèques estiment leurs coûts de production à 1,22 euro par kg quand le cours d’achat pour une livraison en mars est de 1,13 euro sur l’ICE le 8 janvier.