Londres (awp/afp) - La croissance du PIB britannique pour 2016 a été révisée en légère baisse à 1,8% mais celle du seul quatrième trimestre a été revue en hausse à 0,7%, confirmant la bonne tenue de l'économie depuis le vote en faveur du Brexit, a annoncé mercredi l'ONS.

L'Office des statistiques nationales (ONS) avait publié en janvier une première estimation de 2,0% pour la croissance britannique pour l'année dernière. L'institut a estimé finalement que l'évolution du PIB au début de 2016 avait été un peu moins vigoureuse que ses calculs précédents.

Pour le quatrième trimestre en revanche, l'ONS juge que la croissance a été plus forte qu'envisagé le mois dernier, lorsqu'elle avait fixé à 0,6% sa première estimation.

L'institut a attribué l'essentiel de ce rehaussement à la production industrielle, et particulièrement à sa composante manufacturière, qui a progressé davantage que dans les premiers calculs.

Les services ont aussi bien progressé, comme annoncé le mois dernier, un point crucial car ils constituent un des principaux moteurs de la croissance, adossés aux puissants secteurs de la finance, de la distribution ou encore des transports.

L'ONS a noté aussi que la consommation des ménages avait continué d'être dynamique, un des éléments clés de la vigueur de l'économie britannique depuis le vote du 23 juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne.

Depuis ce résultat électoral, les Britanniques ont en effet continué de dépenser en biens durables et autres, donnant tort à la plupart des économistes qui prévoyaient un choc de confiance nuisible à l'activité en cas de vote favorable au Brexit.

La croissance se maintient depuis à un rythme dynamique et, au quatrième trimestre, l'ONS a noté que le PIB avait connu la progression la plus forte parmi les pays du club des pays riches du G7. Elle a relevé que la croissance aux Etats-Unis avait été un peu moins vigoureuse (0,5% d'un trimestre sur l'autre), tout comme en Allemagne et en France (0,4%).

L'institut a expliqué avoir néanmoins révisé en légère baisse sa première estimation de la croissance pour 2016 (à 1,8%), à cause de nouveaux calculs faisant état de moindres stockages et d'une aggravation du déficit du commerce extérieur britannique.

Les économistes se montrent dans l'ensemble assez prudents pour 2017, mettant souvent en exergue le risque pesant sur la consommation des ménages, qui pourrait souffrir de la hausse de l'inflation sur fond de dépréciation de la livre depuis le référendum.

L'ONS a relevé aussi que l'investissement des entreprises avait diminué au quatrième trimestre de 1,0%. Cet indicateur est surveillé comme le lait sur le feu par les analystes qui évoquent un possible attentisme des sociétés au moment où le gouvernement britannique s'apprête à actionner l'article 50 du Traité de Lisbonne pour lancer les négociations de sortie de l'UE avec Bruxelles.

afp/rp