Alors que la fin des quotas laitiers est prévue en 2015, la nouvelle entité, sera le deuxième groupe laitier coopératif de France derrière Sodiaal.

Elle prendra le nom d'Eurial et vise un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros. Elle emploiera 3.600 salariés et sera spécialisée autour de trois "activités stratégiques majeures" : les fromages de chèvre, les produits laitiers ultra-frais et les 'fromages ingrédients'.

"C'était vraiment stratégique à moyen terme : si on n'avait pas fait cette fusion, nous aurions eu des difficultés économiques", a déclaré Ludovic Spiers, directeur général d'Agrial, lors d'une conférence de presse à Nantes.

"Elle nous permet d'avoir une base, mais il faudra certainement aller plus loin si on veut entretenir cette taille critique et pouvoir peser sur les marchés internationaux."

Pour croître, le futur groupe entend se développer à l'étranger et sera ouvert à des alliances avec d'"autres entreprises laitières, notamment coopératives, qui partagent les mêmes valeurs et la même vision de l'avenir".

Le futur groupe laitier se situera sur le marché français derrière Lactalis, Sodiaal, Bongrain, Danone et Bel.

Eurial, le producteur du chèvre Soignon ou du beurre Grand Fermage, est un groupe principalement fromager qui emploie 1.900 salariés et compte 2.500 exploitations réparties sur onze départements de l'ouest de la France.

Agrial, qui compte dans son portefeuille de marques les salades Florette, les boissons Danao ou les cidres Ecusson et Kérisac, affiche quelque 7.500 salariés. Filaé, sa branche laiterie, fait travailler 1.700 personnes et collecte le lait de 2.700 producteurs répartis sur sept départements.

Guillaume Frouin, édité par Dominique Rodriguez