Le cours de Bourse de Seadrill, autrefois joyau de l'empire du magnat norvégien John Fredriksen, a déjà fondu de 99% depuis son pic de septembre 2013. A la Bourse d'Oslo, l'action chutait encore de 12,68% vers 08h40 GMT.

"Notre principal objectif à l'heure actuelle est de boucler les négociations sur notre plan de restructuration exhaustif, qui est à un stade avancé et devrait être mis en oeuvre parle biais d'une procédure de Chapitre 11 (de la loi américaine sur les faillites) au plus tard le 12 septembre 2017", a déclaré le directeur général de Seadrill, Anton Dibowitz, dans un communiqué.

Le groupe a déjà repoussé à plusieurs reprises la date-butoir fixée pour la restructuration de sa dette mais certains analystes estiment que la date du 12 septembre pourrait enfin être la bonne.

"Ce qui change cette fois-ci, c'est le fait qu'ils ont une ligne obligataire d'un milliard de dollars qui arrive à échéance en septembre. Cela rend (la restructuration financière) beaucoup plus probable", a ainsi déclaré Thomas Larsen, analyste de la banque norvégienne DNB.

Il estime l'endettement global de Seadrill à plus de dix milliards de dollars, dont environ deux milliards dus à des chantiers navals.

Le groupe fait quant à lui état d'une dette portant intérêts de près de huit milliards de dollars à fin juin.

Le plan de restructuration devrait inclure une augmentation de capital d'environ un milliard de dollars, une prolongation de cinq ans des facilités de crédit bancaire et nécessitera une dépréciation ou une conversion "substantielle" de ses obligations, explique Seadrill.

Au-delà des créanciers obligataires et des actionnaires, d'autres parties prenantes, dont les chantiers navals, devront consentir des sacrifices, ajoute-t-il.

"En conséquence, la société s'attend à ce que la valeur résiduelle des titres soit très faible voire nulle pour les actions existantes", a ajouté Seadrill.

Pour Thomas Larsen, il est peu probable que d'autres investisseurs que Fredriksen acceptent de souscrire des actions nouvelles, ce qui implique que le renflouement devra se faire par endettement.

Seadrill assure que ses activités ne sont pas affectées par la restructuration financière.

(Nerijus Adomaitis; Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette Rouillon)