LA HAVANE, 13 janvier (Reuters) - Le gouvernement colombien et les rebelles des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) ont repris leurs négociations de paix lundi à La Havane après une pause de trois semaines.

"Nous espérons que (2014) sera l'année de la paix, l'année qui marquera la fin du conflit armé qui nous a tous affectés pendant un demi-siècle", a déclaré le président colombien, Juan Manuel Santos, dans son message de Nouvel An.

Les discussions, entamées en octobre 2012 à Oslo, ont débouché l'an dernier sur un accord en vue d'une réforme agraire et un autre sur la participation des rebelles à la vie politique une fois qu'ils auront déposé les armes, ce qui a augmenté la popularité du chef de l'Etat.

Juan Manuel Santos entamera courant janvier sa campagne en vue de l'élection présidentielle de mai prochain, qui suivra des élections législatives en mars, deux échéances qui pourraient compliquer les pourparlers.

Le principal rival de Santos, le conservateur Oscar Ivan Zuloaga, appelle à rompre les discussions et à défaire militairement le groupe armé d'obédience marxiste.

Les Farc ont déclaré un cessez-le-feu unilatéral pendant les fêtes de fin d'année qui prend fin le 15 janvier. Elles ont déploré lundi que le gouvernement n'ait pas fait de même. Bogota s'y refuse tant qu'un accord de paix global n'aura pas été signé.

Les négociations portent actuellement sur le trafic de drogue et doivent encore aborder la question des réparations pour les victimes du conflit, qui a fait plus de 200.000 morts en cinq décennies, ainsi que le processus de désarmement et la délicate question du sort des commandants et soldats des Farc accusés de violations des droits de l'homme. (Marc Frank, avec Nelson Acosta, Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Gilles Trequesser)