Sony avait dit début février, à l'occasion de la publication de ses comptes du troisième trimestre, qu'il scinderait son segment TV et qu'il vendrait ses PC Vaio.

Le géant japonais de l'électronique grand public projette dorénavant un bénéfice d'exploitation annuel de 26 milliards de yens au lieu de 80 milliards projetés en octobre. Sa prévision initiale, en mai dernier, était de 230 milliards.

Il ajoute qu'il inscrira une charge de dépréciation de 25 milliards de yens pour sa filiale de production de CD-ROM et de DVD à l'étranger, conséquence d'une baisse de la demande en Europe.

Sony a également relevé sa projection de perte nette annuelle à 130 milliards de yens contre 110 milliards anticipés en février.

Le directeur général Kazuo Hirai a consacré ces deux dernières années à céder des actifs pour rétablir la rentabilité de la division électronique, dont le segment téléviseurs en particulier a perdu 7,8 milliards de dollars en l'espace de 10 ans.

C'est ainsi que Sony s'est notamment délesté de l'immeuble abritant son siège social new-yorkais pour 1,1 milliard de dollars et de deux grands bâtiments à Tokyo pour 1,2 milliard de dollars.

Hirai garde toujours à l'esprit la rentabilité de l'électronique par le biais d'une stratégie orientée vers trois axes: mobile, imagerie, jeux.

L'investisseur activiste et gérant de fonds spéculatif Daniel Loeb souhaitait l'été dernier que Sony se sépare de sa division loisirs pour créer davantage de valeur pour l'actionnaire.

L'action Sony a clôturé en hausse de 1% jeudi, avant cette annonce. Elle est en baisse de 1% depuis le début de l'année, après un bond de 90% en 2013. L'indice Nikkei perd 11% depuis le début de 2014.

(Sophie Knight, Wilfrid Exbrayat pour le service français)