* Le Dow Jones a cédé 0,32%, le S&P 500 a perdu 0,21%, le Nasdaq a reculé de 0,29%

* Le Nasdaq interrompt une série de quatre records de clôture de suite

* Le secteur financier a abandonné 0,75% avant les résultats des banques (Actualisé avec d'autres actifs financiers)

par Sinead Carew

NEW YORK, 12 janvier (Reuters) - La Bourse de New York a fini en léger repli jeudi, les investisseurs étant finalement échaudés par l'absence de détails donnés par le président élu Donald Trump en matière de politique économique lors de sa première conférence, organisée mercredi, depuis son succès électoral.

Dow Jones a perdu 0,32%, soit 63,28 points, à 19.891,00, qui repasse ainsi sous la barre des 19.900 points alors qu'il avait frôlé les 20.000 points vendredi dernier.

Le S&P-500, plus large, a perdu 4,88 points, soit 0,21%, à 2.270,44. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 16,16 points (-0,29%) à 5.547,49, ce dernier interrompant une série de quatre records de clôture de suite.

Mercredi, les trois principaux indices de Wall Street avaient terminé en légère hausse après la conférence de presse de Donald Trump, laquelle a été dominée par l'affaire des documents prétendument compromettants que la Russie détiendrait à son sujet.

Mais ce rendez-vous avec les médias, qui a duré plus longtemps que la plupart ne le prévoyaient, n'a rien apporté de neuf, de l'avis des analystes.

Or, les promesses de baisse des impôts, d'ouverture de chantiers de grands travaux et de dérégulation de l'homme d'affaires ont dopé les valeurs américaines depuis sa victoire du 8 novembre.

Après avoir bondi de 13,4% en 2016, et ce essentiellement à la faveur de "l'effet Trump", le Dow Jones fait du surplace depuis le début de l'année, n'affichant qu'une hausse de 0,66% sur les huit premières séances de 2017.

"La dynamique a baissé d'un cran, du moins à court terme. Il y a une forte probabilité d'une plus grande volatilité si le programme (annoncé par Donald Trump) n'est pas mis en oeuvre ou si son exécution prend plus de temps que prévu", a déclaré Jeff Zipper, directeur général chez Private Client Reserve.

RÉSULTATS DE JP MORGAN ET DE BOFA ATTENDUS VENDREDI

Dans le sillage du marché actions, le dollar, qui comme Wall Street a fortement profité de la victoire électorale de Donald Trump, a perdu 0,33% face à un panier de devises internationales , revenant à un creux de cinq semaines et s'acheminant vers sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis novembre.

Cet accès de faiblesse du billet vert a profité à l'or, qui a atteint un pic de sept semaines, et au pétrole, ce dernier ayant également été porté par informations disant que des exportateurs importants de brut, dont l'Arabie saoudite et la Russie, réduisaient leur production conformément à un accord en la matière conclu fin 2016.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts du Trésor, qui semblent évoluer de pair avec Wall Street et le dollar depuis deux mois, ont accusé un léger repli.

Outre la déception ressentie à l'écoute de Donald Trump, les acteurs de marché ont également marqué une pause avant le début de la saison des résultats du quatrième trimestre, qui sera lancée vendredi par les poids lourds de la banque que sont Bank of America, JP Morgan Chase et Wells Fargo .

Ce jeudi, l'indice S&P regroupant les valeurs financières a reculé de 0,74%, accusant la plus forte baisse sectorielle du jour.

Le compartiment des télécoms a de son côté affiché la meilleure performance de la séance avec un gain de 0,63%, devant l'indice immobilier (+0,40%).

Le titre Merck (+0,94%) a été la deuxième plus forte hausse du Dow Jones, derrière l'action McDonald's (+1,01%), poursuivant sur sa lancée de la veille (+2,85%).

Le laboratoire continue de bénéficier de l'avance qu'il semble avoir pris face à ses concurrents dans la course au développement de traitements du cancer du poumon associant l'immunothérapie et d'autres médicaments.

Plus de 6,7 milliards d'actions ont changé de mains au cours de la séance, contre une moyenne quotidienne de 6,5 milliards au cours des 20 dernières séances. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Bank of America Corp, Citigroup Inc, Wells Fargo & Co
Valeurs citées dans l'article : NASDAQ Comp., DJ Industrial, NASDAQ 100, S&P 500