par Lewis Krauskopf

La Bourse de New York est difficilement repartie à la hausse lundi après deux séances de baisse liées au réveil des tensions entre les Etats-Unis et la Chine en raison des doutes américains sur l'origine du nouveau coronavirus.

La tendance a été soutenue par la vigueur des géants du numérique, Microsoft (+2,45%), Apple (+1,42%) et Amazon (+1,31%) notamment, et par la remontée des cours du pétrole dont ont profité les grandes compagnies comme Exxon Mobil (+4,03%) et Chevron (+2,24%).

L'indice Dow Jones a gagné 26,07 points (0,11%) à 23.749,76.

Le S&P-500, plus large et principale référence des investisseurs, a pris 12,03 points, soit 0,42%, à 2.842,74.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a été nettement plus dynamique avec une progression de 105,77 points (1,23%) à 8.710,72 points.

Trois jours après les menaces de Donald Trump de sanctionner la Chine pour son rôle dans la pandémie de coronavirus, Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain, a affirmé dimanche que Washington disposait de multiples preuves que le SARS-CoV-2 provenait d'un laboratoire chinois. A Pékin, la presse proche du pouvoir a accusé l'administration Trump de mener "une guerre de propagande".

Ces nouvelles attaques réciproques, alors que les relations entre les deux premières économies du monde semblaient s'apaiser sur le front commercial avant cette crise sanitaire, ont nettement tempéré l'optimisme renaissant des investisseurs depuis la fin de semaine dernière.

Parmi les valeurs américaines pénalisées par ce risque d'affrontement commercial, Boeing a abandonné 1,43% et Caterpillar 2,85%.

Le secteur du transport aérien, lui, a souffert de l'annonce samedi par Warren Buffett, le président de Berkshire Hathaway, de la vente des participations du conglomérat dans les principales compagnies aériennes américaines.

United Airlines a ainsi chuté de 5,11%, American Airlines de 7,7% et Delta Air Lines de 6,43%.

(version française Marc Angrand et Bertrand Boucey)