Selon l'enquête annuelle de bfinance, cabinet de conseil spécialisé dans les services financiers, sur les perspectives de l'immobilier mondial, "les prévisions de rendement de l'immobilier d'entreprise, commercial et industriel fournies par un panel de dix gestionnaires de fonds à la tête d'un patrimoine équivalent à 1,7 milliard d'euros s'inscrivent en nette baisse cette année".

"Les incertitudes relatives à la reprise économique, l'accès restreint aux financements bancaires, ainsi que la perspective de nouvelles surfaces prochainement disponibles sur le marché, expliquent en premier chef l'abaissement des prévisions de rendement. Seul l'immobilier russe évolue contre la tendance mondiale, reflétant le dynamisme de l'économie portée par la hausse des prix des matières premières et de l'énergie."

"Les prévisions de rentabilité immobilière à trois ans ont commencé à décliner en partie à cause des incertitudes économiques et de leurs impacts à venir sur les marchés locatifs. Ce qui, ajouté aux problèmes de financements bancaires et à l'arrivée de nouveaux stocks sur le marché, constitue une série de mauvaises nouvelles pour les investisseurs institutionnels", a estimé Vikram Aggarwal, senior associate chez bfinance.

"L'enquête révèle une surprenante révision à la baisse des prévisions de rendements immobiliers à l'horizon 2013 dans les économies d'Asie continentale : Chine, Taïwan, Corée du sud, Inde et Malaisie. Alors que les perspectives économiques y sont positives, les marchés restent vulnérables aux risques de liquidité et de volatilité, au manque de transparence, ainsi qu'au moindre signe de faiblesse de la croissance."

"Face à l'augmentation des incertitudes sur la conjoncture, les investisseurs privilégient des placements de meilleure qualité et faiblement impactés par une chute de l'activité. Les participants au sondage attachent plus de poids à la qualité des emplacements et des locataires. Ils s'orientent davantage vers les marchés moins risqués, plus matures, profonds et transparents. Londres, Paris et les capitales nordiques sont ainsi clairement jugées attractives."

"Les prévisions de rendements ressortent d'une manière générale encore très élevées et après un certain redressement du marché en 2009, il fallait s'attendre à une révision à la baisse des prévisions. L'hypothèse d'un nouveau ralentissement dans l'immobilier reste malgré tout clairement un sujet de préoccupation pour les investisseurs, et les prévisions économiques seront suivies de près au cours des prochains mois", conclut Vikram Aggarwal.