PARIS - Deux jours après les manifestations contre la réforme du code du travail, le Premier ministre, Edouard Philippe, a promis une nouvelle phase de transformation "encore plus essentielle" pour s'attaquer "au chômage de masse" : la refonte de l'assurance chômage et de la formation professionnelle.

Le chef du gouvernement, qui s'exprimait devant l'Association des journalistes de l'information sociale, a ajouté que ces deux réformes, qui suivront le processus parlementaire traditionnel, étaient naturellement liées à celle du code du travail, adoptée par voie d'ordonnances.

La réforme de l'assurance chômage vise, elle, à étendre la protection aux indépendants et, une fois tous les cinq ans, aux démissionnaires.

PARIS - Les organisations syndicales joueront le tout pour le tout dans les prochaines semaines pour que les décrets qui doivent compléter la réforme du code du travail basculent en leur faveur.

"Ça ne changera pas la vision globale du projet puisque les grandes lignes sont déjà inscrites dans le dur, par contre, ça peut atténuer certains effets", a dit à Reuters le secrétaire national de la CFE-CGC, Gilles Lecuelle.

Les cinq ordonnances, qui seront présentées en conseil des ministres le 22 septembre, visant à modifier le code du travail seront suivies de nombreux décrets d'application qui devront définir certains curseurs importants de la réforme.

Il s'agit, entre autres, des moyens accordés à l'instance unique de représentation du personnel et de la hausse des indemnités légales de licenciement.

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PARIS - Les propositions du président français, Emmanuel Macron, et de celui de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à propos de l'avenir de la zone euro sont "absolument compatibles", a déclaré ce matin le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici.

"C'est une mauvaise grille de lecture (...) de chercher à opposer Juncker et Macron. C'est une mauvaise grille de lecture politique, parce qu'il n'y a pas cette volonté de la part de Jean-Claude Juncker", a-t-il jugé lors d'une conférence de presse à Paris.

Lors de son discours annuel sur l'état de l'Union, Jean-Claudfer Juncker a rejeté hier les propositions françaises visant à doter la zone euro d'un budget et d'un parlement séparés de ceux de l'UE, une idée à laquelle Berlin n'est désormais plus hostile.

Seule la proposition française de nommer un ministre des Finances de la zone euro a trouvé grâce à ses yeux. Le président français avait redit il y a une semaine à Athènes qu'il souhaitait la création d'"un vrai budget de la zone euro", avec un ministre des Finances permanent et un contrôle démocratique.

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LIMA/PARIS - Paris a officiellement obtenu l'organisation des Jeux olympiques de 2024, qui auront lieu 100 ans exactement après la dernière édition de la manifestation sportive dans la capitale française.

Les membres du Comité international olympique (CIO), réunis à Lima, au Pérou, ont entériné un accord conclu cet été avec Los Angeles. Le dernier concurrent du dossier parisien encore en lice avait alors accepté de briguer les Jeux de 2028, laissant le champ libre à Paris.

Cette double attribution sans précédent dans l'histoire de l'olympisme a été officialisée par le président du CIO, Thomas Bach, qui a remis aux maires des deux villes élues, la Française Anne Hidalgo et l'Américain Eric Garcetti, des panneaux portant les inscriptions "Paris 2024" et "LA 2028".

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PARIS - Emmanuel Macron a annoncé la mise en place d'ici lundi d'un mécanisme d'aide financière d'urgence pour les sinistrés des îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, une semaine après le passage dévastateur de l'ouragan Irma sur les Antilles françaises et dans les Caraïbes.

Le chef de l'Etat s'est rendu hier en fin d'après-midi heure de Paris à Saint-Barthélemy après une étape sous tension, la veille, à Saint-Martin où il a promis des moyens pour la reconstruction et un retour à la normale dans les meilleurs délais.

FORT MYERS, Floride - Donald Trump est en Floride pour faire le point sur le passage de l'ouragan Irma, le deuxième à frapper les côtes des Etats-unis après Harvey fin août au Texas.

Au total, Irma, dont la trajectoire a balayé les Caraïbes avant d'atteindre la Floride, a fait 81 morts, selon les derniers chiffres disponibles, dont 38 aux Etats-Unis.

Quatre jours après le passage d'Irma, les populations de Floride continuent d'évaluer les dégâts provoqués par l'ouragan.

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SEOUL - Un organe de propagande nord-coréen a appelé à "couler" le Japon "à l'aide d'une bombe nucléaire" et à réduire les Etats-Unis "en cendres" pour avoir voté l'alourdissement des sanctions au Conseil de sécurité des Nations unies après le sixième essais nucléaire de Pyongyang.

Le Comité coréen pour la paix en Asie-Pacifique réclame en outre le démantèlement du Conseil de sécurité, un "outil du mal" formé d'"Etats corrompus" aux ordres de Washington.

A Séoul, le président sud-coréen, Moon Jae-in, a plaidé de son côté pour un renforcement des capacités militaires du Sud mais a exclu que Séoul se dote de l'arme atomique ou que les Etats-Unis redéploient les missiles nucléaires tactiques retirés en 1991.

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PARIS - Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, va plaider auprès des autorités turques, qu'il rencontre aujourd'hui et demain à Ankara, pour la libération du journaliste français Loup Bureau, détenu dans le pays depuis le 1er août.

Lors de cette visite, Jean-Yves Le Drian doit rencontrer le président turc, Recep Tayyip Erdogan, mais aussi son homologue, Mevlut Cavusoglu, et le Premier ministre, Binali Yildirim.

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MARSEILLE - Jean-Luc Mélenchon a rendu l'ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle Benoît Hamon responsable de sa défaite au profit d'Emmanuel Macron qu'il qualifie de "thatchérien", dans une interview que publie La Provence.

"Benoît Hamon n'a pas été capable de prendre la décision qu'il fallait prendre. S'il avait retiré sa candidature, il serait aujourd'hui Premier ministre et moi président de la République", déclare-t-il.

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PARIS - L'OCDE se montre plus optimiste sur la croissance en France, ce qui l'a amenée à relever ses prévisions pour 2017 et 2018, mais ne voit toujours pas de franche amélioration de ses finances publiques à court terme.

Dans un rapport sur l'économie française, l'Organisation de coopération et de développement économiques revoit en hausse ses anticipations pour le PIB, qui progresserait de 1,7% cette année, puis 1,6% l'an prochain. Elle relève de 0,4 et 0,1 point ses précédentes projections, qui remontaient à juin

Mais elle ne change en revanche rien à ses attentes sur le déficit public, qui devrait se situer à 3,0% du PIB fin 2017. Il ne diminuerait que légèrement l'an prochain, à 2,9% (contre 2,8% prévu auparavant).