La croissance s'est accélérée en Asie et en Amérique Latine au quatrième trimestre, phénomène qui devrait se prolonger encore quelques trimestres, note Groupama AM dans son point mensuel sur l'environnement économique. Ce redémarrage a été expliqué par une combinaison de facteurs : l'impact des relances monétaire et/ou budgétaire mises en oeuvre en 2012 ; la résilience du commerce intra-zone en Asie ; la diminution des risques extrêmes et l'amélioration des conditions de crédit sur les marchés financiers internationaux.

Par voie de conséquence, les flux de capitaux des économies avancées vers les pays émergents se sont redressés. En Chine, cette combinaison de facteurs a continué de jouer en janvier, soit juste avant le nouvel an chinois, comme en ont témoigné les conditions de crédit, le commerce extérieur et les indices PMI.

Les attentes autour des priorités de la nouvelle administration (la transition politique aura lieu en mars) ont aussi joué un rôle. Le Conseil d'Etat (rassemblant le plan chinois et les ministères concernés) a publié un rapport qui présente des recommandations pour rééquilibrer l'économie chinoise vers la consommation au travers d'une baisse des inégalités, par l'intermédiaire d'une meilleure couverture des besoins sociaux par les systèmes de santé et de retraite. L'un des axes identifiés tient dans la réduction de l'épargne des entreprises (20% du PIB) et dans sa redistribution aux ménages, directement et au travers des finances publiques.

Ceci valide le scénario du gérant d'un rééquilibrage supplémentaire de la croissance chinoise vers la consommation à partir de 2014.