De nouvelles tensions sur le dossier Russie-Géorgie contribuent aussi à tendre les cours, qui avaient auparavant reculé en raison de la progression du dollar, la devise dans laquelle sont réglés les achats de brut.

Vers 15h15 GMT, le contrat octobre sur le brut léger américain gagnait 1,59 dollar, soit 1,38%, à 116,70 dollars le baril et le Brent prenait 1,38 dollar, soit 1,21%, à 115,41 dollars.

L'ouragan Gustav s'accompagne de vents atteignant 130 km/h, selon le centre national américain de surveillance cyclonique (NHC) et il pourrait perturber à terme la production de gaz et de pétrole offshore dans le Golfe du Mexique, une région clé pour les Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut.

"Le trading à court terme sur le pétrole devrait à présent être dominé cette semaine par l'évolution de Gustav", estime Olivier Jakob, analyste du secteur chez Petromatrix.

Les tensions géopolitiques exercent aussi une pression sur les prix. Le président Dmitri Medvedev a annoncé que la Russie reconnaissait les régions séparatistes géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie en tant qu'Etats indépendants, plaçant ainsi Moscou sur la voie d'une épreuve de force avec les pays occidentaux.

Les cours du brut avaient auparavant reculé en séance, en réaction à une nette appréciation du dollar sur le marché des changes. Le billet vert a même touché un nouveau plus haut de six mois contre l'euro après la publication d'un indicateur macroéconomique médiocre en Allemagne.

Du côté des facteurs baissiers, la demande pétrolière des Etats-Unis a diminué de 5,6%, soit de 1,17 million de barils par jour, en juin sur un an, à 19,553 millions de bpj, la consommation de pétrole étant tombé à son plus bas niveau pour ce mois là depuis 1998, a annoncé mardi l'Administration américaine de l'information sur l'énergie (AIE).

A l'agenda des investisseurs figurent notamment les chiffres hebdomadaires sur l'état des stocks pétroliers américains, qui seront publiés mercredi comme à l'accoutumée.

Les analystes tablent sur une augmentation de 1,4 million de barils des réserves de brut, selon un sondage réalisé par Reuters, après la forte hausse de 9,4 millions de barils enregistrée la semaine précédente.

Les stocks de produits distillés devraient avoir augmenté de 400.000 barils et les stocks d'essence devraient avoir baissé pour la cinquième semaine consécutive, cette fois de 2,8 millions de barils.

Version française Stanislas Dembinski