Vers 15h00 GMT, le contrat d'octobre gagnait 2,37 dollars, soit 2,05%, à 117,95 dollars après un pic à 118,76, tandis que la même échéance sur le Brent prenait 1,85 dollar, soit 1,62%, à 116,02 dollars le baril, après un plus haut de 116,75.

Les météorologues prédisent que Gustav se muera en ouragan ce vendredi à mesure qu'il se rapprochera du golfe, d'où proviennent le quart de la production pétrolière américaine et 15% de sa production de gaz naturel.

Ils assurent qu'il pourrait se transformer d'ici trois jours en un ouragan de force 4 ou 5, soit d'une intensité maximale, et qu'il est susceptible de frapper les installations pétrolières du golfe avec la même force que les ouragans de 2005.

Les compagnies se préparent en conséquence et Shell, par exemple, a annoncé qu'il arrêterait sans doute toute production dans le golfe du Mexique dans les deux jours à venir.

En dehors de cela, les transactions électroniques sont relativement réduites en raison de l'approche du long week-end du Labor Day, lundi étant férié aux Etats-Unis.

Les tensions persistantes dans le dossier russo-géorgien soutiennent aussi les cours.

Selon le Daily Telegraph, qui cite une source anonyme, Moscou a demandé à au moins l'une de ses compagnies pétrolières, Loukoil, de se préparer à réduire les livraisons à l'Europe dès lundi si l'UE prend des sanctions contre Moscou en raison de la crise géorgienne.

Loukoil a démenti ces allégations, affirmant que ses livraisons vers l'Europe de l'Ouest étaient inchangées. "Nous n'avons reçu aucune instruction du gouvernement", a dit un porte-parole.

Le ministre russe de l'Energie a de son côté assuré que Moscou faisait tout son possible pour garantir des approvisionnements pétroliers stables à l'Europe.

Le brut avait sensiblement baissé jeudi, réagissant au fait que le gouvernement américain et l'Agence internationale de l'énergie se sont engagés à puiser dans leurs réserves d'urgence si Gustav perturbait fortement la production.

Service Economique