A Londres, le FTSE progresse de 0,46% à 10h50 GMT, alors que la livre sterling chute d'environ 1,5% face au dollar et à l'euro.

En revanche, l'indice plus large Footsie 250, qui regroupe les moyennes capitalisations britanniques essentiellement domestiques, recule de 0,56%.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,22% à 5.275,57 points et à Francfort, le Dax progresse de 0,31%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,11%, le FTSEurofirst 300 est stable tandis que le Stoxx 600 recule de 0,08%.

Les contrats à terme sur les indices signalent une ouverture de Wall Street en hausse d'environ 0,1%.

"Les réactions modérées des marchés financiers reflètent en quelque sorte leur sentiment de déjà-vu. Rappelons qu'au cours des douze derniers mois, ils ont également dû absorber les chocs relatifs au résultat du referendum de l'UE et à l'élection du président Trump", déclare Lucy O'Carroll, économiste chez Aberdeen Asset Management.

"Cela étant, nous pourrions voir une certaine volatilité dans les prochains jours et dans les semaines à venir (...). L'histoire nous a démontré que les parlements sans majorité ne sont pas durables, et qui plus est dans un contexte de Brexit imminent", ajoute-t-elle.

Le sterling est redescendu un temps vendredi sous le seuil de 1,27 dollar, à un plus bas depuis le 18 avril et l'annonce par Theresa May d'élections législatives anticipées dont elle espérait obtenir un majorité renforcée à la Chambre des communes pour pouvoir mieux négocier le Brexit.

Après une campagne jugée ratée et marquée par les attentats à Londres et Manchester, la Première ministre britannique a finalement perdu sa majorité absolue au Parlement, ouvrant une période d'incertitude politique alors que le pays doit bientôt entamer les négociations sur le Brexit.

Theresa May estime qu'elle peut former un gouvernement et se rendra à Buckingham Palace à 11h30 GMT pour demander à la reine Elizabeth son autorisation de le faire, rapporte vendredi la BBC.

Sur les marchés obligataires, le rendement du Gilt britannique à 10 ans a grimpé à 1,0580% dans la matinée avant de se retourner à la baisse.

Aux valeurs, les banques britanniques souffrent, notamment Royal Bank of Scotland (-3,1%) et Lloyds (-1,6%) mais aussi les médias avec un recul de 2% pour Sky.

A Paris, Carrefour avance de 0,9% après avoir annoncé que son conseil d'administration avait choisi à l'unanimité Alexandre Bompard pour succéder à Georges Plassat comme PDG.

La plus forte hausse du CAC 40 est pour Airbus qui gagne 1,23% après avoir annoncé un volume de livraisons à 20 ans en hausse. Le titre du groupe aéronautique et de défense profite aussi de l'accès de faiblesse de l'euro.

La devise européenne recule face au billet vert, repassant sous le seuil de 1,12 dollar, pénalisée par le biais toujours très accommodant adopté jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa réunion de politique monétaire.

Sur les marchés pétroliers, les cours, toujours très volatils, repartent à la hausse avec le baril de Brent à 48,10 dollars et le baril de brut léger américain à 45,85 dollars.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)