Véritable regain d'optimisme ou manipulation de cours dans des volumes étroits favorisant des tentatives de soutien ?
wall street a redressé la barre en fin de séance vendredi car à la mi-journée, le dow Jones s'effritait de de -0,1%, le S&P500 progressait d'autant et le Nasdaq grappillait +0,4%.
L'indice Dow Jones a pris 1,10% à 23.775, le S&P-500 +1,4% à 2.837 et le Nasdaq Composite a bondi de 1,65% à 8.634.

Le bilan hebdo reste négatif, mais cela pourrait ne représenter qu'une simple pause après 3 semaines de hausse vertigineuse : le Dow Jones a reculé de 1,9%, le S&P 500 de 1,3%, le Nasdaq de 0,2%.
Ce n'est pas cher payé compte tenu des statistiques publiés jeudi, avec notamment un total de plus de 26 millions d'Américains inscrits au chômage au cours des cinq dernières semaines.

Steven Mnuchin continue d'évoquer un scénario de reprise vigoureuse de l'économie américaine mais de nombreux experts pensent qu'il surestime la rapidité avec laquelle l'activité économique renouera avec son rythme de croissance historique.
Dans un contexte d'incertitude, les achats se de plus en plus concentrés sur une dizaine de valeurs offrant une visibilité, et notamment sur 3 des 5 'GAFAM' : Apple, Microsoft et Amazon.
Ces 3 titres ont été les principaux contributeurs à la hausse du S&P avec des gains respectifs de 2,9% et de 1,8% et 0,5%. Ils publieront tout 3 leurs trimestriels cette semaine : ils devraient être satisfaisants mais sont plus que 'pricés' avec des niveaux de valorisation record.

Amazon a fini sur un gain modeste mais qui lui assurait un nouveau record de clôture, à 2.410$, après un gain de 0,45% avant la publication de ses résultats trimestriels jeudi.

Le Dow a été freiné par la rechute de 6,4% du titre Boeing. L'avionneur a certes cédé à la pression de Donald Trump et annoncé la reprise d'activité dans certaines de ses usines de Seattle mais il prévoit de réduire de près de moitié la production du 787 Dreamliner et de réduire drastiquement ses effectifs: de nombreux appareils déjà assemblés ont perdu leurs acquéreurs, souvent pour cause de faillite... ils ne seront donc pas livrés.

La hausse de vendredi était liée à des rumeurs d'un débat au sein de la FED concernant le recours aux taux négatifs.
Cela a occulté le fait -bien réel- que 'la' gouverneur (c'est une femme) de l'état du Michigan -très industrialisé- vient de prolonger le confinement jusqu'au 15 mai, ce qui douche les espoirs de rebond imminent de l'activité.

Autre frein à la hausse: après avoir largement encouragé l'usage de l'Hexahydrochloroquine à travers tout le pays, les autorités sanitaires font un peu machine arrière en restreignant son usage dans le cadre d'une prescription hospitalière, quelques rares cas d'incidents cardiaques ayant été recensés (c'est un des inconvénients connus de ce médicament).

Après l'échec du Remdesivir de Gilead, il apparaît donc qu'il n'existe pas de traitement 100% efficace ni 100% exempt d'effets secondaires indésirables... mais aucun traitement ne l'est ni ne l'a jamais été.

Le dernier chiffre US de la semaine s'est inscrit dans le droit fil des précédents : les commandes de biens durables aux États-Unis elles ont chuté de -14,4% en mars (contre -12% anticipé), et ce n'est qu'un hors d'oeuvre avant un mois qui devrait voir le repli des commandes dépasser -25% en avril.

Un autre indicateur -l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan- a été mesuré à 71,8 points au mois d'avril (contre 89,1 en mars), alors que les économistes l'anticipaient en moyenne à 68 points: c'est supérieur aux attentes mais c'est une donnée 'subjective'.

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