Les résultats d'Apple ravalent au simple rang d'anecdote la séance qui vient de s'achever: l'envolée de +5% du titre en 'after hour' va propulser le Dow Jones au-delà des 22.000Pts -sauf accident- dès ce mercredi à l'ouverture.
Le Dow Jones (+0,34% à 21.964) aligne une 6ème séance de hausse et un 5ème record historique consécutif à 21.991.
Il tutoie à 0,04% près les 22.000 alors que le franchissement des 21.000 remontait au 25 avril, celui des 20.000 au 25 janvier, celui des 19.000 au 22 novembre dernier, celui des 18.000 à début juillet 2016.
Le Dow Jones tient une cadence métronomique de +1.000Pts tous les 3 mois et Donald Trump s'en félicite, le prenant comme un témoignage de l'optimisme des marchés depuis son élection.

Le S&P500 progresse dans le même temps de +0,12% et le Nasdaq d'un peu plus de 0,2% à 6.364... des scores sans grande signification puisque le point d'orgue de cette journée coïncidait avec la publication des résultats d'Apple.

Et c'est la divine surprise avec 1,67$ de profit par titre contre 1,57 anticipé (soit 8,7Mds$), le chiffre d'affaire dépasse les prévisions à 45,4Mds$ contre 44,9 estimé et 41 millions d'iPhones ont été vendus (+1,6% par rapport au T2 2016)
Un autre record a été pulvérisé par la trésorerie qui se chiffre désormais à 260Mds$.

La faiblesse des 'biotechs' avec Idexx Labs -7,1%, Regeneron -4%, Incyte -3,4% a été compensé par la hausse de 0,9% d'Apple et de +2,5% d'Intel, sans oublier +1,3% sur Seagate, +1,2% sur Nvidia et +1,8% sur Viacom.

La rechute de -3% du baril vers 48,5$ a plombé Range et Chesapeake -3,8%, Hess -3,1%, Marathon et Nal oilwell -2,6%, Anadarko -2,1%, Cabot Oil est le seul rescapé du secteur avec +2%

La forte baisse des ventes d'automobiles en juillet a pesé sur General Motors (-3,3%) et Ford (-2,5%) mais Wall Street ne s'est pas vraiment préoccupé des voyants macroéconomiques... d'autant plus qu'ils furent globalement décevants.
Les dépenses des ménages US stagnent (+0,1%) et leurs revenus ressortent inchangés au lieu d'une hausse de +0,4% anticipée.

Pas mieux du côté de l'inflation avec un indice PCE à +1,4% en rythme annuel (+1,5% hors énergie) qui ne donne pas le sentiment de pouvoir s'engager sur la trajectoire des 2%.

Franche déception du côté de ISM en recul de 57,8 vers 56,3 mais Markit rétablit un peu la situation avec son PMI manufacturier qui affiche 53,3 contre 53,2 en juin (2 chiffres divergents partant des mêmes fondamentaux, c'est un peu étonnant).
Les marchés obligataires semblent en avoir tenu compte puisque le rendement du '10 ans' se détendait de -4,3Pts vers 2,254% (cela semble contradictoire par rapport à l'optimisme de Wall Street).
Le Dollar semble avoir trouvé un plancher à 1,1839/E et il se redresse de +0,3% à 1,1805/E.

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