La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi matin, poursuivant le rebond amorcé la veille sous l'effet du redressement du pétrole, même si plusieurs indicateurs préoccupants auraient pu freiner la tendance.

Une heure après l'ouverture, le Dow Jones avance de plus de 1% à 23.720,8 points, tandis que le Nasdaq Composite progresse de 1,1% à 8593,5 points.

La série d'indicateurs moroses publiés au cours de la matinée ne semble pas peser sur la tendance, notamment l'annonce de 4,4 millions nouveaux inscrits aux allocations chômage, un signal pourtant alarmant pour l'activité.

'Certes, ce chiffre vient s'ajouter aux 20 millions de personnes qui s'étaient déjà inscrites aux allocations chômage, mais il est aussi très inférieur aux niveaux des semaines précédentes', tempère toutefois un observateur.

L'indice PMI composite d'IHS Markit est lui ressorti à 27,4 en estimation flash pour le mois d'avril, à comparer à 40,9 au titre du mois de mars, trahissant une accélération de la contraction de l'activité dans le secteur privé américain.

L'indice s'inscrit, accessoirement, à son plus bas niveau depuis le début de la série, c'est-à-dire mi-2009.

Parallèlement, le Département du Commerce a fait état ce matin de 627.000 ventes de logements neufs en rythme annualisé au titre du mois de mars, un nombre en baisse de 15,4% par rapport au mois précédent.

Malgré ces chiffres désastreux - qui tendent à confirmer la perspective d'une chute du PIB de l'ordre de 25% aux Etats-Unis au deuxième trimestre - le Dow Jones - qui s'est repris de 27% sur le mois écoulé - n'affiche qu'un repli de 17% depuis le début de l'année.

Un paradoxe qui fait dire à Didier Anthamatten, chez Unigestion, que les investisseurs ont un peu perdu le sens des réalités.

'Nous continuons à craindre que la détérioration des données macroéconomiques et des bénéfices ne soit pas entièrement reflétée dans la valorisation générale des actions', souligne le gérant, qui estime que les valorisations restent chères à leurs niveaux actuels.

Du côté des valeurs, Target cède 2,2% après avoir averti que l'épidémie de coronavirus pèserait sur sa rentabilité, même si les mesures de confinement se traduisent par une explosion de ses ventes en ligne.

Gap progresse lui de 3,5% après avoir averti que sa situation de trésorerie actuelle pourrait ne pas lui permettre d'assurer le financement de ses activités pour les 12 mois à venir.

Le rebond se poursuit par ailleurs pour le pétrole, qui affiche pour l'instant un gain de près de 30% à près de 18 dollars le baril.

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