Wall Street enchaîne les records, mais de justesse : cela en fait un 4ème pour le S&P500 (+0,08%) mais il termine assez loin de ses plus hauts du jour (4.868 contre 4.903). Pas de suspense pour le Nasdaq Composite (+0,36%) et le Nasdaq-100 (+0,55%), mais ce 5ème record aurait pu être plus éclatant avec un score final de 17.499 contre un zénith de 17.665. Le Dow Jones cède enfin -0,26% à 37.806 dans le sillage de 3M (-3%) et Verizon (-2,3%).

L'optimisme relatif au scénario de 'soft landing' est entretenu par la vigueur de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis : selon S&P Global, la croissance de son activité s'accélère en janvier puisque le PMI composite ressort à 52,3 en estimation flash, un plus haut de sept mois, après 50,9 pour le mois précédent.

'L'expansion a été soutenue par les prestataires de services, tandis que les fabricants ont continué d'observer une chute de leur production sur fond de problèmes d'approvisionnement s'intensifiant', précise S&P Global.

Les nouveaux records absolus du 'S&P' et du Nasdaq sont liés comme tous les jours depuis le 1er janvier à l'envol des semiconducteurs, au 1er rang desquels figure Nvidia (+2,5%) qui a bondi en séance de +5% vers 628$ et a franchi la barre des 1.500Mds$, soit +300Mds$ de 'capi' depuis le 1er janvier, soit six fois son chiffre d'affaires annuel anticipé pour 2024 (au global, Nvidia se paye 25 fois son CA, un ratio jamais vu sur une valeur pesant plus de 350Mds$, l'équivalent de LVMH).

A noter de nouveaux records en série sur Broadcom +2,2% à 1.284$, Applied Materials +4,2% à 176$, AMD +5,9% à 182,5$, et les bons résultats de Netflix (+10,7% avec pas moins de 13,2 millions d'abonnés recrutés au quatrième trimestre, son plus gros score depuis la pandémie).

'S'il est vrai que les vendeurs se font du tracas sur les valorisations du secteur technologique, nous pensons que les estimations pour 2024 et 2025 vont être revues à la hausse avec la vague d'investissements dans l'IA qui s'apprête à toucher le marché', prévient Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities.

Cela fait en réalité trois mois complets où 100% de la performance de Wall Street repose sur une douzaine de titres, dont trois font 80% de la performance depuis le 1er janvier : une ultra-concentration jamais vue en 140 ans.

Tesla a déçu (-3,5% en 'after hour') avec des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, les bénéfices étant réduits par une succession d'annonces de baisses du prix moyen de vente : c'est un des aspects les plus pénalisants de la guerre des prix que livre Tesla face aux constructeurs chinois. Le groupe a enregistré une faible hausse de +3% du chiffre d'affaires et un bénéfice net de 2,48Mds$ (-39% sur un an), soit 71 cents par action, ce qui est légèrement inférieur au consensus.

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