Wall Street a ouvert en baisse vendredi, affectée comme les places européennes par l'incertitude entourant l'issue de la campagne législative française.

En fin de matinée, le Dow Jones recule de 0,4% à 38.426,2 points, tandis que le Nasdaq Composite limite son repli à 0,1%, autour de 17.647 points.

Le scepticisme quant à l'issue des prochaines élections en France incite les investisseurs à rester en marge du marché, avec un stress qui monte en intensité sur les Bourses du Vieux Continent.

A Paris, l'indice CAC s'apprête à terminer la séance de vendredi sur des pertes de 3%, ce qui porterait à plus de 9% sa chute sur l'ensemble de la semaine.

'Beaucoup de nouvelles semblent désormais intégrées dans les cours, mais nous pensons que la décote appliquée aux actifs français ne va pas disparaître de sitôt', préviennent les équipes de Capital Economics.

Comme il y a une dizaine d'années, lors de la crise de la dette en zone euro, les soubresauts ayant suivi les élections européennes soulignent les faiblesses institutionnelles de l'Union européenne et ébranle la monnaie unique, qui décroche sous la barre de 1,07 dollar.

L'instabilité politique en France provoque par ailleurs une réappréciation des risques qui conduit les investisseurs à plébisciter les dettes souveraines jugées la plus sûres.

Le rendement des Bunds allemands à dix ans se détend en conséquence de 11 points de base à 2,36%, tandis que celui des bons du Trésor américains à même échéance recule de quatre points à 4,20%.

'On peut tout de même s'étonner de l'incroyable résilience des marchés d'actions américains', estime Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

'Il faut tout de même se rappeler que lors de la crise de la dette en zone euro, le S&P 500 avait abandonné près de 20% entre mai et août 2011, avant de se reprendre', souligne le professionnel.

Comme à l'accoutumée dans ce cas de figure, les valeurs cycliques, les plus exposées aux variations de la conjoncture économique, souffrent plus particulièrement.

Les secteurs de l'industrie (-1,6%), des matériaux (-1,1%) et de la consommation non-essentielle (-1%) accusent les replis les plus significatifs du jour.

Les craintes entourant la situation politique en Europe devraient reléguer au second plan des données économiques américaines qui tendent à s'améliorer.

Au plan des indicateurs, les prix à l'importation ont reculé de 0,4% en mai par rapport au mois précédent, confirmant le mouvement de désinflation observée dans les statistiques publiées cette semaine.

Les déclarations de la Réserve fédérale mercredi, qui a déclaré ne plus envisager qu'une baisse de taux cette année, pèsent également sur le bilan hebdomadaire des marchés.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones accuse pour l'instant un repli de l'ordre de 1%, tandis que le Nasdaq parvient à engranger exactement 3%.

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