8 mai (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse, plombée par les prévisions décevantes d'Uber et par le rebond des rendements obligataires, alors que les investisseurs font preuve de prudence en attendant plus de précisions sur les projets de la Réserve fédérale américaine (Fed) cette année.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 51,24 points, soit 0,13%, à 38.833,02 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,36% à 5.168,87 points.

Le Nasdaq Composite cède 0,62%, soit 100,91 points, à 16.231,65.

Les marchés américains reprennent leur souffle après le rebond observé depuis le début du mois, porté par une série de résultats financiers positifs au premier semestre, tandis que le dernier rapport sur l'emploi américain, plus faible que prévu, a ravivé les espoirs d'une baisse prochaine des taux.

Les opérateurs estimes à 65% les chances que la Fed réduise ses taux d'intérêts d'au moins 25 points de base en septembre, contre 54% il y a une semaine.

"Le marché a désormais intégré la décision de la Fed pour le reste de l'année, de sorte que la fonction de réaction sera plus faible à l'avenir et que les investisseurs commenceront à se concentrer davantage sur le contexte économique et les bénéfices", a déclaré Dylan Kremer, analyste chez Certuity.

"Les rendements obligataires ne reflètent pas nécessairement l'activité attendue de la Fed (...) et cela est principalement dû à une croissance encore résiliente", a-t-il ajouté.

Aux valeurs, Uber perd 6,8% après avoir déçu les attentes sur ses réservations au premier trimestre et ses prévisions de réservations lors du trimestre en cours.

Les valeurs technologiques à forte capitalisation reculent également, Tesla, Amazon et Alphabet perdant entre 0,37% et 1,1%, à la suite d'un rebond des rendements des Treasury américains à 10 ans, après cinq jours de baisse.

Rivian Automotive chute de 7,9% malgré des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre.

Reddit prend 4,32% après avoir fait état d'un revenu trimestriel supérieur au consensus, porté par une forte croissance du nombre d'utilisateurs et à une hausse du marché de la publicité.

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(Rédigé par Augustin Turpin)