Wall Street limite la casse, mais cela ne suffit pas à 'sauver' les supports court et moyen terme.

Le 'S&P' cède -0,65% et enfonce le support des 2.100 (à 2.097), le Dow Jones (-0,43%) enfonce celui des 18.000 (à 17.960), le Nasdaq cède -0,93% (à 5.105): il s'agissait de la septième séance de baisse consécutive à New York, le VIX qui a pris +4% culminait à 19,3.

L'un des rendez-vous du jour, c'était le communiqué de la Fed à 19h00 (elle laisse comme prévu son taux directeur inchangé), lequel n'a provoqué aucune réaction décelable sur les indices, le rendement des T-Bonds affichait -2 points à 1,80% contre 1,785% avant l'annonce.

La Réserve fédérale confirme qu'une hausse de taux en décembre 'est sur la table', deux membres de la Fed souhaitaient même une hausse immédiate (impossible dans le contexte politique actuel).

L'ensemble des membres considère que le risque inflationniste s'est renforcé d'une manière ou d'une autre ces derniers mois tandis que les risques croissance/récession semblent équilibrés.
Le marché de l'emploi se renforce selon la Fed, mais ce n'est pas évident au vu des créations d'emplois ces trois derniers mois, notamment avec l'enquête ADP d'octobre.

La Fed n'a pas impacté cette séance, Wall Street a surtout succombé à l'accumulation des mauvaises nouvelles, à commencer par le trouble grandissant concernant les 'fuites' de mails entre Hillary Clinton et ses plus proches collaborateurs.

Des 'fuites' qui pourraient ne pas être imputables à Moscou (incriminé par l'entourage de la candidate démocrate) contrairement aux récentes attaques simultanées d'un groupe de hackers -très probablement russes- sur plusieurs géants du 'net' aux Etats Unis.

Grosse déception également avec la publication du rapport ADP (enquête sur l'emploi dans le secteur privé), avec seulement 147.000 jobs créés en octobre au lieu de 170.000 attendus d'après le consensus (après 154.000 en septembre).

Autre grosse déception: la chute de -6% des ventes de véhicules aux Etats-Unis en octobre, le plongeon de -12% des ventes de Ford (les ventes de SUV chutent de -9,7% et les flottes de véhicules s'effondrent carrément de -24% par rapport à octobre 2015).
Le constructeur affichait -1,7% en clôture, son rival General Motors finissait stable.

Cette séance restera également marquée par la chute de -2,5% du baril vers 45,5 dollars sur le NYMEX qui pèse logiquement sur tout le secteur pétrolier : le 'WTI' se retrouve au plus bas depuis cinq semaines alors que les membres de l'OPEP n'ont pas réussi à conclure ce week-end un accord sur la réduction de la production (la Russie vient même de battre ses records d'extraction en octobre).

Il faut ajouter le gonflement inattendu des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis: +14,4 millions de barils à 482,6 millions, les stocks d'essence ont en revanche baissé de -2,2 millions.

Parmi les principaux replis on trouvait beaucoup de valeurs pétrolières comme NRG Energy -7%, Oneok -4,1%, Marathon Oil -3,6%, Transocean -3,1%, Marathon Pet -3,2%, Transocean -3,1%... mais Devon et Noble Energy prenaient plus de +4%.

Au sein du Nasdaq, de lourds dégagements ont également pesé sur les 'biotechs' avec Allergan -5,2% Endo -3,7%, Incyte -3,2%, Alexion -2,8%, Gilead -2,1%.

Peu après la clôture, Facebook (-1,8% en clôture) a publié des trimestriels supérieurs aux attentes avec un chiffre d'affaires qui s'envole de 55,8% (à sept milliards de dollars contre 4,5 milliards) grâce à l'afflux des recettes publicitaires sur mobiles (6,8 milliards).
Le bénéfice s'établit à 82 cents par action, contre 31 cents au troisième trimestre 2015.
Facebook devrait tabler sur un chiffre d'affaire annuel de 22 milliards, en hausse de 67%... mais le marché semblait espérer mieux puisque le titre lâche -2% de plus en 'after hour'.

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