Wall Street devrait ouvrir sans direction claire jeudi matin, les investisseurs restant nerveux face aux tensions persistantes qui affectent le compartiment obligataire.

Une demi-heure avant l'ouverture, le contrat 'future' sur l'indice Dow Jones progresse de 0,2%, mais celui sur le Nasdaq lâche près de 1%, laissant entrevoir une ouverture en ordre dispersé.

Sur le marché des taux, le rendement des Treasuries à 10 ans évolue désormais bien au-delà des 4%, un seuil qui n'avait plus été atteint depuis plus de quatre mois et qui est considéré par certains comme critique.

La remontée des taux longs est en effet de nature à pénaliser les actions en augmentant l'attrait des bons du Trésor et en entraînant des arbitrages en faveur des obligations, rendues plus séduisantes que les actions.

Les tensions sur les rendements relance également les craintes sur un renchérissement du coût d'endettement des entreprises appelé à pénaliser à son tour l'activité économique.

Sur le marché des changes, le dollar repart lui aussi à la hausse face à l'euro pour se rapprocher de la barre de 1,06.

La hausse des rendements obligataires américains et du billet vert s'est amplifiée suite à la publication, ce matin, des chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage.

Cette statistique n'a reculé que de 2.000 lors de la semaine du 20 février, pour s'établir à 190.000 contre 192.000 la semaine précédente, selon le Département du Travail.

La solidité non démentie du marché de l'emploi conduit les investisseurs à anticiper de nouvelles hausses de taux de la part de la Réserve fédérale, qui cherche à maîtriser l'inflation en freinant l'activité économique.

Autre indicateur publié avant l'ouverture, la productivité non-agricole n'a augmenté que de 1,7% aux Etats-Unis au quatrième trimestre, selon une deuxième estimation du Département du Travail qui avait annoncé un taux de 3% en première lecture il y a un mois.

Compte tenu d'une progression de 4,9% du salaire horaire, les coûts unitaires salariaux se sont accrus de 3,2% au dernier trimestre 2022, au lieu de 1,1% en première lecture, ce qui renforce là encore les craintes autour de l'inflation.

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