La dernière heure a vraiment sauvé les meubles à Wall Street, où le S&P500 a repris +25Pts (à 4.258 au final) et ne perdait plus que 1,6% à 22H00.

Malgré le rebond de la dernière demi-heure, cette première séance du terme boursier du mois d'août reste une des pires de l'année 2021 (la pire en intraday depuis le 12 mai ou le 26 février) : le 'VIX' fait un bond de +11,5% vers 22,9, preuve que la nervosité n'a pas vraiment disparu à Wall Street en fin de session.

Le Dow Jones a cédé -2,1%, le Nasdaq près de -1,1% et le Russell-2000 -1,5%.

L'un des faits marquants du jour, c'est l'effondrement de plus de 9% du prix du baril de WTI à New York par rapport à vendredi midi (c'est la pire séance depuis le 18 mars et une chute de 64,8 vers 58,3$), il en termine à -7% vers 66,9$ (après 65,7$ au plus bas), effaçant tous ses gains depuis le 24 mai dernier.

Ce trou d'air est provoqué aussi bien par l'accord de hausse de la production étagée sur plusieurs mois de l'OPEP+ trouvé ce dimanche, que par des doutes sur la vigueur de la reprise et la résilience de nos économies en cas de retour des mesures de freinage sanitaire anti-Covid.

La chute libre du pétrole a plombé les valeurs du secteur avec Diamond Back -6,6%, Oneok -5,8%, Valero -4,4%, Occidental -4,2%, Halliburton -3,5%, Concoco -3,1%...

La forte conviction dans la capacité d'une stratégie de 'tout vaccinal' à tourner la page de la pandémie commence à se lézarder alors que la prolifération des 'cas' de contamination est particulièrement inquiétante en Californie (retour du port du masque) et en Floride (risque de couvre-feu), deux Etats où 65% de personnes ont reçu leurs deux injections.

Dans ce contexte, les valeurs liées au tourisme et au transport aérien ont été particulièrement malmenées à Wall Street (chute de -6% en moyenne pour les croisiéristes et les compagnies aériennes du S&P500, avec United Airlines à -5,5% ou American Airlines à -4,1%).

Les entreprises qui publient leurs résultats ont été emportées par la tourmente : si le deuxième trimestre a été très bon, qu'est-ce qui garantit désormais que le troisième le sera également ?

Par ailleurs, des craintes se font jour en raison de la valorisation élevée du S&P-500, qui se traite à plus de 31 fois les bénéfices attendus, contre une moyenne de long terme de 18.

Le corollaire d'un soudain retour du 'risk off', c'est la décrue des taux : les T-Bonds américains se replient spectaculairement, de -10,5Pts vers 1,2030% (après 1,1800% au plus bas), niveau plus revu depuis tout début février.

L'agenda économique restera calme au cours des prochaines 48 heures : il s'animera à partir de jeudi (réunion de la BCE) et vendredi avec les derniers indices PMI qui devraient montrer que le rythme de l'activité demeure très robuste en ce début d'été.

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