Wall Street devrait ouvrir en baisse jeudi matin suite aux déboires de la banque californienne PacWest, qui ravivent les craintes de nouvelles défaillances au sein du secteur financier américain.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats 'futures' sur les grands indices new-yorkais cèdent entre 0,1% et 0,2%, annonçant une poursuite du mouvement baissier des derniers jours.

Le sentiment que la crise bancaire apparue en mars avec la faillite de la Silicon Valley Bank continue encore de faire des victimes nourrit la défiance des investisseurs et pèse sur l'ensemble du secteur financier.

Les difficultés de Pacific Western Bank, une petite banque basée à Los Angeles, sont venues s'ajouter au désarroi provoqué en début de semaine par l'annonce de la reprise en urgence de First Republic par JPMorgan.

Le titre PacWest perd encore plus de 41% en cotations avant-Bourse ce jeudi matin après avoir vu son cours divisé par cinq depuis le début de l'année.

Il est probable que tous les regards vont rester braqués sur les valeurs bancaires aujourd'hui, afin de savoir si le problème est en passe d'être réglé ou si la crise de confiance risque encore de s'aggraver.

Chez Jupiter AM, on recommande tout bonnement ne pas miser sur les banques dans l'environnement actuel.

Phil Macartney, gestionnaire d'investissements en actions européennes, affirme que les actions bancaires 'comportent plus de risques que de bénéfices et sont à éviter, même lorsque la conjoncture est favorable'.

Les craintes ravivées par PacWest et la possibilité d'un effet domino au sein du secteur favorisent un repli sur les actifs jugés plus sûrs, comme les emprunts d'Etat ou l'or.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans retombent sous le seuil de 3,40% tandis que l'or renoue avec des plus hauts historiques, à 2.045,9 dollars l'once (+0,4%).

Deuxième grand motif de préoccupation pour les investisseurs, ces derniers ne semblent toujours pas savoir comment interpréter le message livré hier par la Réserve fédérale.

'La Fed est probablement proche de son taux directeur maximum, mais nous n'écartons pas la probabilité d'une nouvelle hausse à l'avenir', reconnaît ainsi Sonia Meskin, responsable de la macroéconomie Etats-Unis chez BNY Mellon Investment Management.

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