Les marchés d'actions américains accentuent leurs pertes lundi matin dans un marché où le recul des géants de la technologie commence à tourner à la débâcle.

En fin de matinée, le Dow Jones se replie de 1,5% à 35.703,3 points, tandis que le Nasdaq Composite aligne une cinquième séance consécutive de baise (-2,5% à 14.557,4 points) qui fait définitivement voler en éclats le seuil des 15.000 points.

Victime d'un mouvement de ventes massifs dans le secteur technologique, le Nasdaq accuse désormais près de 8% de pertes sur la semaine écoulée, ce qui le rapproche de la zone de correction caractérisée par une chute de plus de 10% par rapport à ses récents plus hauts.

L'indice Nasdaq 100 se traite à 38,4 fois les bénéfices estimés, contre une moyenne historique de 28, ce qui semble pousser certains certains acteurs du marché à délaisser le secteur pour profiter d'opportunités meilleur marché ailleurs.

Problème, même les actifs jugés les plus sûrs, comme l'or, ne semblent pas trouver grâce aux yeux des investisseurs ce lundi et l'indice de volatilité VIX du CBOE, surnommé 'l'indice de la peur', grimpe en conséquence de 19% à 22,3 points.

Ces prises de bénéfices - qui surviennent après une fin d'année 2021 étincelante - sont favorisées par la remontée rapide des rendements obligataires, elle-même alimentée par la perspective d'une accélération des hausses de taux de la Fed.

Le rendement de référence des obligations du Trésor américain poursuivent en effet leur remontée pour flirter avec les 1,80%, niveau plus observé depuis fin janvier 2020.

C'est un repli d'autant plus 'spontané' qu'aucun indicateur de premier plan ne figure à l'agenda du jour.

Dans ce contexte délicat, les investisseurs suivront forcément avec une certaine fébrilité les statistiques des prix à la consommation qui seront publiées avant l'ouverture mercredi.

Des chiffres supérieurs au consensus pourraient bien entraîner une nouvelle hausse des rendements des emprunts d'Etat et raviver les craintes sur de nouvelles hausses de taux, les deux facteurs qui pèsent lourdement sur les marchés depuis le début de l'année.

De surcroît, les investisseurs semblent ne pas trop vouloir s'engager avant le démarrage de la 'saison' des résultats trimestriels aux Etats-Unis, qui pourrait elle aussi faire apparaître les répercussions sérieuses de l'inflation.

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