(Bien lire qu'il s'agit d'un record de plusieurs années, et non pas historique, pour le secteur de l'énergie)

par David French et Bansari Mayur Kamdar

(Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mardi, l'indice de l'énergie s'établissant à un pic de plusieurs années, à l'issue d'une séance en dents de scie qui a illustré les incertitudes des investisseurs sur la position à adopter face au marché, en amont des hausses des taux d'intérêt que devrait opérer la Fed.

L'indice Dow Jones a gagné 0,78%, ou 273,38 points, à 35.405,24 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 30,99 points, soit 0,69%, à 4.546,54 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 106,12 points (0,75%) à 14.346,00 points.

La perspective du relèvement des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine, attendu en mars, de même que la fin des achats d'obligations de la banque centrale, a rendu le marché volatile.

Les investisseurs tentent de se positionner de manière adéquate, une démarche compliquée par l'impact économique persistant de la pandémie de coronavirus et par les tensions géopolitiques à propos de l'Ukraine.

Dans la foulée de la publication de données montrant une décélération de la croissance de l'activité manufacturière en janvier aux Etats-Unis, les principaux indices de Wall Street ont passé l'essentiel de la matinée dans le rouge, avant de rebondir au fil de la séance pour terminer dans le vert, comme la veille.

"Nous commençons à constater qu'il y a beaucoup d'investisseurs préoccupés par les valorisations, mais d'autres sont préoccupés par la croissance, donc il semble que le mur des préoccupations continue de croître alors que l'économie se remet de cette pandémie", a commenté Ed Moya, analyste chez OANDA.

Le président de la Réserve fédérale de Philadelphie, Patrick Harker, a déclaré dans la journée qu'il pourrait être approprié pour la Fed de relever les taux d'intérêt à quatre reprises cette année, tandis que son homologue d'Atlanta, Raphael Bostic, a souligné que la banque centrale devait agir "bientôt" pour contrôler l'inflation.

Secteur du S&P-500 le plus performant depuis le début de l'année, l'énergie a progressé de 3,5% et bouclé la séance à un record depuis plusieurs années, alors que le prix du brut américain avoisine un plus haut de près de sept ans.

Les prix de l'énergie ont contribué aux excellents résultats d'Exxon Mobil, qui a fait état mardi d'un bénéfice trimestriel record en sept ans et vu son titre grimper de 6,4% à Wall Street pour dépasser pour la première fois depuis avril 2019 le seuil des 80 dollars par action.

Alphabet publiait après la clôture ses résultats trimestriels. Ceux des autres géants technologiques, Amazon et Meta Platforms, sont aussi attendus cette semaine.

AT&T a reculé de 4,2% après avoir annoncé qu'il allait scinder sa filiale WarnerMedia pour 43 milliards de dollars et réduire son dividende de près de moitié.

(version française Jean Terzian)