Wall Street maintient son mouvement haussier mardi, la publication d'indicateurs jugés médiocres incitant les investisseurs à continuer à faire la pari d'un prochain assouplissement monétaire de la Fed.

A l'approche de la mi-journée, le Dow Jones s'adjuge plus de 1,4% à 40.791,1 points, tandis que le Nasdaq Composite grappille 0,1% à 18.497,9 points.

Les investisseurs ont bien réagi aux chiffres des ventes au détail publiés en début de matinée, qui ont montré que la consommation restait morose aux Etats-Unis.

Selon les données publiées par le Département du Commerce, les ventes de détail sont restées parfaitement atones en rythme séquentiel en juin, alors qu'elles étaient attendues en baisse de 0,2%.

'On sent là probablement les effets conjugués de l'épuisement de l'excès d'épargne constitué pendant la crise Covid et du resserrement monétaire mis en place il y a plus de deux ans', réagit Bastien Drut, le responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM.

Ces nouvelles données - qui confirment le risque d'un ralentissement de la croissance au second semestre - valident le scénario désormais privilégié par les marchés de deux baisses de taux de la Fed d'ici à la fin de l'année.

La perspective de futures baisses de taux a été renforcée ce matin par les chiffres des prix à l'importation, ressortis inchangés en juin, ce qui montre que l'inflation est de mieux en mieux maîtrisée dans le pays.

Au cours des deux derniers mois, la hausse du marché a été largement portée par le reflux des tensions inflationnistes et la probabilité de plus en plus élevée d'un assouplissement monétaire dès le mois de septembre.

Sur le marché obligataire, les anticipations de baisses de taux font refluer le rendent des Treasuries à dix ans qui, à moins de 4,20%, égale des planchers de presque quatre mois.

La détente des taux propulse l'or vers de nouveaux plus hauts historiques, l'once s'échangeant actuellement en hausse de 1,3% à 2459,9 points.

Le dollar se raffermit légèrement face à l'euro qui s'effrite de 0,15% vers 1,0880, toujours prisonnier de son 'range' compris entre 1,06 et 1,09, à deux jours des annonces de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Le marché du pétrole consolide après avoir enchaîné cinq semaines consécutives de hausse, victime de la vigueur du billet vert et d'inquiétudes concernant la santé de l'économie chinoise après les chiffres de croissance moins bons que prévu hier, ce qui conduit le baril de brut texan à lâcher 1% à 81,1 dollars sur le NYMEX.

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