Le Dow Jones a cédé -1,86% à 23.504, il en perdait rapidement 1% de plus en début de matinée mais les dégagements ont été contenus, idem pour le S&P-500 avec -2,20%, à 2.783 ou le Nasdaq pour le Nasdaq avec seulement -1,44%, à 8.393 (après un gain de +4% la veille).
C'est la première consolidation un peu appuyée en 6 séance, et après une envolée de +14% des principaux indices US.

Le Nasdaq a été soutenu par Activision +3,8%, Netflix +3,2% (nouveau record absolu), Tesla +2,8%, Amazon (+1%, toujours sur ses plus hauts).
Le 'composite' a reculé avec Netapp -6,3%, Microchip -4,1%, Applied Materials -4%, Broadcom -3,8%, Intel et Cisco -3%, Micron -2,5%...

Seul le Russsel-2000 a véritablement accusé le coup des mauvais chiffres du jour avec -4,3% à 1.185Pts.

Les ventes au détail ont en effet plongé de -8,7% en mars, d'après le Département du Commerce, là où les économistes anticipaient une chute de 6,4% en moyenne (après +0,4% en février).

En excluant le secteur automobile, les ventes au détail américaines se sont contractées de 4,5% le mois dernier, après une baisse là aussi de 0,4% en février, et alors que le consensus attendait un repli de 2,7% en mars.

L'indice d'activité 'Empire State' de la Fed de New York subit un effondrement historique de -21,5 vers -78,2 en avril, son plus bas niveau depuis sa création (et de loin !) alors que le consensus anticipait pour sa part une chute à -35.

A titre de comparaison, pendant la crise économique de 2008, l'indice 'Empire State' n'avait chuté -au pire- que jusqu'à -34,3 !
Confortant ce chiffre 'régional' peu significatif, la production industrielle des Etats-Unis a chuté de 5,4% en mars, d'après la Réserve Fédérale, le consensus tablait sur -3,5%.

Enfin, l'enquête mensuelle concernant le 'sentiment' des spécialistes du secteur immobilier enregistre son pire plongeon de l'histoire, de 72 au mois de février vers 30 au mois de mars, le consensus tablait sur 55.

Journée noire également sur le front du pétrole avec un baril tombant ce soir sous les 20$ à New York (-3,5% vers 19,5$, 20,1$ au final) et de -8% à Londres sur le Brent, sous les 27,55$.
Le plongeon était déjà bien amorcé ce mercredi, avant la publication des statistiques de l'AIE qui dévoile un gonflement de 19,25 millions du stock de barils de brut, au-delà des 505 millions.
Les valeurs pétrolières ont majoritairement rechuté (mais pas toutes), à l'image d'Oneok -10%, Halliburton -8,9%, Marathon -8,8%, Occidental -8,7%, Valero -8,3%, Schlumberger -5,2%, Exxon -4,6%...

Après une rafale de mauvais trimestriels (notamment pour Bank of America et Citigroup), le secteur bancaire chutait de -4,5% (les 11 autres secteurs finissent par ailleurs tous en repli).
Parmi les principaux replis, Lincoln National -10,3%, Fifth Bancorp -8,2%, Bank of America -6,5%, Wells Fargo Citigroup -5,6%, JP-Morgan -4,9%... et la chute des ventes de détail a plombé Travellers -5,4%, AMEX -5,2%, Visa et Mastercard -5%.

Le plongeon du baromètre immobilier a précipité la chute des promoteurs Simon Property -9,8%, Kimco Realty -9,6% puis des constructeurs comme Lennar -7,5%, Pulte Group -7%, Beazer Homes -6,9%, DR Horton -5,5%... et le géant du refinancement hypothécaire Fannie Mae s'attend à une chute de -15% des ventes de logements en 2020.

En ce qui concerne les trimestriels les plus marquants, Goldman Sachs publie au titre du premier trimestre 2020 un bénéfice net de 1,21 milliard de dollars, soit 3,11$ par action, à comparer à 4,69$ un an auparavant et alors que les analystes attendaient en moyenne une cinquantaine de cents de plus.

'GS' a réalisé un chiffre d'affaires stable à 8,74Mds$, une baisse significative des revenus en gestion d'actifs ayant été compensée par des progressions dans les autres activités.

Citigroup (-5,5%) a publié un bénéfice net ajusté en baisse de -46% à 2,5Mds$, soit 1,05 dollar par action (contre 1,87$ au T1 2019), BPA manquant de 42 cents l'estimation moyenne des analystes.

Mince consolation, le chiffre d'affaires s'est en revanche amélioré de 12% à 20,7Mds$ sur la période.

Bank of America (-6,2%) dévoile une baisse de 45% de ses profits, soit 40 cents par action, un BPA inférieur de 16 cents à l'estimation moyenne des analystes.
Les provisions pour pertes sur crédit ont grimpé à 4,8Mds$, contre un milliard un an auparavant, sous l'effet d'une constitution de réserves pour 3,6 milliards en raison de la crise sanitaire.


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