Quelle démonstration de force de la programmation algorithmique: le Dow Jones a été bloqué à 19.999,63 vers 19H puis durant les 3 heures suivantes, afin de l'empêcher d'inscrire les 20.000.

Le suspens continue et les médias vont pouvoir tenir les investisseurs en haleine pendant encore quelques séances, tout comme ils le font depuis le 20 et 21 décembre (Dow Jones bloqué à 19.888, à 0,06% de l'objectif, ce qui était déjà remarquable de précision).

L'indice Dow Jones affiche au final +0,32% et un gain de +1% hebdo, le 'S&P' prend 0,35% pour un nouveau record à 2.277 (après un zénith en séance à 2.282,10 et +1,7% hebdo), le Nasdaq grimpe de +0,6% à 5.521 après un record à 5.536,5 (+2,6% hebdo).
Et le VIX qui recule de -3% retrace à 0,4% près son plancher historique absolu de 2007: risque économique et géopolitique perçu pour 2017 voisin de zéro... du jamais vu dans un contexte tel que la transition présidentielle US, l'escalade des tensions avec Moscou, le cycle inflationniste qui semble redémarrer, les hausses de taux, etc.

Les chiffres du jour -de médiocres à décevants- n'ont probablement pas contribué à justifier cette déferlante de records.

La publication du 'NFP' à 14H30 n'a suscité qu'une imperceptible appréciation des indices boursiers: l'économie américaine n'a créé que +156.000 emplois (public + privé), bien loin des +180.000 espérés mais pour une fois en totale cohérence avec le baromètre ADP concernant les chiffres mensuels de l'emploi américain dans le seul secteur privé (+153.000).
Les salaires horaires semblent accélérer à +2,9% en rythme annuel mais décembre, c'est le mois des primes et des bonus, il faudra attendre une confirmation en janvier.
Le taux de chômage ressort à 4,7% (contre 4,6% en novembre) et il continue d'entretenir l'illusion du 'plein emploi' alors que la réalité est bien différente.
Le déficit commercial américain se creuse nettement en novembre, de +6,8% à 45,2Mds$.
Enfin, les commandes à l'industrie ont chuté de -2,4% en novembre (après +2,8% en octobre) dans le sillage des 'transports' (-13,2%), ce qui invite Wall Street à s'interroger sur l'impact négatif d'un Dollar 'fort'.

Comment se sont enchainés les records ? Cela a commencé par le Nasdaq car les opérateurs se sont rués sur les 'GAFA': Apple +1,1%, Alphabet +1,5%, Amazon +2%, Facebook +2,3%, Amgen +2,5%,

Autres vedettes du jour : Illumina +5,2%, Alexion +3,2%, Autodesk +3,1%, Adobe +2,3%,

Seuls les constructeurs de logements individuels ont souffert : Pulte Group -2,5%, DR Horton -1,8%, Lennar -1,6%.

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