Le terme boursier d'avril (l'échéance mai démarre demain à 22H) va se conclure demain avec la séance des '3 sorcières' et les acheteurs ont assez classiquement gardé la main à l'issue d'un mois exceptionnel, voir record pour le Nasdaq.

Le Dow Jones est ressorti in extremis du rouge (+0,15% à 23.538) tandis que le S&P500 a affiché une hausse de +0,6% à 2.800Pts.

Le Nasdaq Composite engrange +1,66% à 8.532, soit +24% sur l'échéance avril et le gain atteint même +25,3% pour le Nasdaq-100 (qui s'envole ce jeudi de +2% vers 8.760 et repasse positif de +0,2% sur l'année 2020), ce qui constitue probablement la meilleure performance mensuelle de l'histoire pour un indice US.
Les achats demeurent ultra-concentrés sur les 'GAFAM' et quelques privilégiés de la situation de confinement planétaire: 2 titres battent haut la main de nouveaux records absolus, notamment Amazon avec +4,4% à 2.408$ (et plus de 1.220Mds$ de capitalisation) et Netflix (+3% à 439$, qui passe nettement devant Disney en terme de 'capi', à 190Mds$ contre 186Mds$)

Cela ressemble à de 'l'arrachage' des cours visant à maximiser les gains sur un contrat mensuel, sinon comment expliquer un différentiel de +2% par rapport au Dow Jones ?

Cette hausse de 2% a de quoi surprendre quelques heures après la publication de plusieurs 'stats' terribles, notamment les inscriptions aux indemnisations chômage hebdomadaires: le département du Travail recense +5,245 millions la semaine dernière aux Etats Unis (au lieu de 6,615 la semaine précédente et 6.867 la précédente): le rythme ralentit mais ce sont tout de même 22 millions d'américains qui se retrouvent privés d'emploi contre environ 200.000 mi-février (10 fois plus), le taux de chômage implicite doublant dans l'intervalle, de 3,5% à 7%.

L'indice de la Fed de Philadelphie s'établit à -56,6 sur le mois en cours, contre -12,7 en mars 2020, déjouant un consensus qui visait-30... c'est presque 2 fois pire que prévu.

Les mises en chantier de logements ont plongé de 22,3% (contre -15,6% attendu) en données corrigées des variations saisonnières (CVS) le mois dernier aux États-Unis selon le Département du Commerce, à 1.216.000 en rythme annualisé, là où le consensus en attendait près de 1.320.000.

Le nombre de permis de construire, censé préfigurer les mises en chantier futures, n'a néanmoins reculé que de 6,8% en mars, s'établissant ainsi à 1.353.000, alors que les économistes anticipaient en moyenne un nombre de l'ordre de 1.300.000 (-14,6%).
Il en résulte une seconde séance de cauchemar pour les promoteurs Kimco realty (-12,7%) et Simon Property (-13,3%).

Un autre secteur a de nouveau dévissé, celui de l'énergie alors que le pétrole a poursuivi sa descente aux enfers avec -1,5% à 19,58$ sur le NYMEX: les producteurs de 'shale oil' s'enfoncent de nouveau avec Occidental -10,3%, Noble -9,1%, Marathon puis EOG -8,5%, Hess -8,15%, Apache -7,3%, Devon -6,8%...

Notons que les rumeurs font état d'une possible rallonge budgétaire par le Congrès US face aux mauvais chiffres qui s'enchaînent n'ont guère ému le marché obligataire avec une détente de -3Pts à 0,6110%.


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