par Sweta Singh et Ankur Banerjee

25 septembre (Reuters) - La semaine écoulée a été la plus active de l'année sur le marché américain des introductions en Bourse mais les six grandes banques qui le dominent sont loin de pouvoir se réjouir.

Les commissions engrangées sur le marché primaire par JPMorgan, Wells Fargo, Bank of America, Citigroup, Morgan Stanley et Goldman Sachs, ont chuté de 18,5% depuis le début de l'année selon les données Thomson Reuters.

En dépit d'une amélioration depuis juin, l'activité reste inférieure à son niveau de 2015, principalement à cause de la faiblesse des taux d'intérêt, qui permet aux entreprises d'emprunter à peu de frais. Or les commissions versées aux banques sur le marché de la dette sont généralement inférieures à celles payées lors des émissions d'actions.

Huit sociétés ont fait leurs débuts boursiers à Wall Street au cours de la semaine écoulée, levant au total 1,22 milliard de dollars (1,09 milliard d'euros).

Depuis le début de l'année, 70 entreprises seulement ont fait leurs premiers pas en Bourse, contre 122 sur la même période l'an dernier, soit une chute de plus de 40%. Il s'agit du nombre le plus faible enregistré depuis 2009.

Le montant global levé lors de ces opérations a représenté 11,8 milliards de dollars, soit 52% de moins qu'en 2015, selon les données Thomson Reuters.

Et alors que les émissions d'actions aux Etats-Unis ont diminué de 36% à 122,7 milliards de dollars entre le 1er janvier et le 16 septembre, les émissions de dettes sont restées pratiquement inchangées à environ 1.700 milliards.

"Le premier semestre de cette année a été marqué par un contexte exceptionnellement difficile pour le marché primaire action", constate Jeffery Harte, analyste de Sandler O'Neill.

Pour Jay Ritter, spécialiste des introductions en Bourse et professeur à l'Université de Floride, 2016 devrait se solder par une performance moyenne pour les IPO.

"Les revenus des banques d'investissement vont presque certainement diminuer cette année", ajoute-t-il, soulignant que les émissions d'actions sont le segment le plus rentable de cette activité.

(Marc Angrand pour le service français)