* Gain de 0,21% pour le Dow, de 0,33% pour le S&P, de 0,39% pour le Nasdaq

* Perte hebdomadaire de 0,49% pour le Dow, de 0,44% pour le S&P, de 0,15% pour le Nasdaq

par Yashaswini Swamynathan et Caroline Valetkevitch

PARIS/NEW YORK, 10 mars (Reuters) - Wall Street a fini la semaine sur une petite hausse, en dépit du soutien apporté par une solide statistique de l'emploi qui prépare le terrain à une première hausse des taux américains cette année.

Le département du Travail a fait état vendredi de 235.000 emplois non agricoles créés en février, le secteur de la construction ayant enregistré sa meilleure performance de ce point de vue depuis près de dix ans du fait d'un temps exceptionnellement doux.

"La réaction du marché n'a pas été mirifique parce qu'il attendait de toute façon un bon chiffre (de l'emploi)", a dit Jeffrey Kravetz (Private Client Reserve of U.S. Bank).

La baisse des cours pétroliers a aussi contribué à limiter les gains de la Bourse.

L'indice Dow Jones a gagné 44,79 points (0,21%) à 20.902,98 points. Le S&P-500, plus large, a pris 7,73 points (0,33%) à 2.372,60 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 22,92 points (0,39%) à 5.861,73 points.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a perdu 0,49%, le S&P a cédé 0,44% et le Nasdaq Composite a reculé de 0,15%. Le S&P et le Nasdaq Composite ont ainsi interrompu une série de six semaines de suite dans le vert.

Les traders évaluent dorénavant à 92% la probabilité d'une hausse des taux de la part de la Réserve fédérale la semaine prochaine contre 85% avant la publication de la statistique de l'emploi.

La présidente Janet Yellen donnera une conférence de presse le 15 mars, à l'issue d'une réunion monétaire de deux jours. Ses propos seront passés au crible afin d'y déceler le moindre indice sur la cadence à laquelle la banque centrale compte a priori resserrer sa politique monétaire.

Durant les 50 premières journées de la présidence de Donald Trump, le Dow a passé la barre des 21.000 points et le S&P-500 a dépassé les 20.000 milliards de dollars de capitalisation, dans l'espoir d'une baisse des impôts, d'un assouplissement de la réglementation et d'une hausse des dépenses de grands travaux.

Mais pour l'instant, ce ne sont que des conjectures qui laissent place au doute sur les valorisations au point que le rally qui a suivi l'élection de Trump s'essoufle et que l'or reste très demandé.

Le volume a représenté dans les 6,9 milliards de titres échangés, non loin de la moyenne quotienne de 7,0 milliards des 20 séances passées, selon des données de Thomson Reuters.

L'indice mondial de MSCI a gagné 0,52%, tandis que les principales Bourses européennes ont terminé dans le désordre en raison notamment de craintes d'une politique moins accommodante de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

Sur le marché des changes, l'euro a atteint un pic de plus de quatre semaines face au dollar, réagissant à une information suivant laquelle certains décideurs de la BCE ont évoqué la possibilité d'augmenter les taux d'intérêt avant même la fin du programme de rachats d'actifs mis en place par l'institut d'émission.

L'euro a affiché une hausse de 1,1% à 1,0698 dollar, au plus haut depuis le 9 février. C'est son gain quotidien le plus copieux depuis le 3 juin 2016 et la monnaie unique a inscrit sa deuxième semaine consécutive de hausse face au billet vert.

L'indice du dollar est tombé au plus bas depuis le 28 février et a cédé 0,34% sur la semaine, sa première perte hebdomadaire en cinq semaines.

Sur le marché des Treasuries, les rendements ont baissé, en raison des implications prévisibles de la statistique de l'emploi sur les taux d'intérêt.

Le rendement à deux ans a ainsi progressé pour la deuxième semaine consécutive, prenant cinq points de base.

Sur le marché pétrolier, les cours ont fléchi pour la troisième journée d'affilée vendredi, les traders craignant que l'effort de réduction de la production inspiré par l'Opep ne désengorge pas réellement le marché.

L'or spot s'est repris après une descente à plus bas de cinq semaines.

(Avec Dion Rabouin, Richard Leong, Herbert Lash, à New York)