(Actualisé avec Hertz et Avis, le dollar et les Treasuries)

* Mouvement en faveur des SECTEURS défensifs

* Prises de profits sur les valeurs technologiques

* Le Dow gagne 0,07% et le S&P 0,03%, le Nasdaq cède 0,29%

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 26 juin (Reuters) - Wall Street a fini sur une note quasiment stable lundi, freinée par un repli des valeurs technologiques au profit de valeurs plus défensives comme les services collectifs et les télécoms.

L'indice Dow Jones a grignoté 14,79 points, soit 0,07%, à 21.409,55. Le S&P-500, plus large, a pris 0,77 point, soit 0,03%, à 2.439,07. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 18,10 points (-0,29%) à 6.247,15 points.

Les indices des services collectifs (+0,78%) et des télécoms (+0,62%) sont arrivés en tête du S&P.

"Le marché obligataire signale un ralentissement économique", souligne Paul Nolte, gérant chez Kingsview Asset Management. "C'est la raison pour laquelle nous assistons à une bonne performance des titres défensifs comme les services aux collectivités par exemple, parce que les investisseurs achètent en fonction de ce que dit le marché obligataire."

En revanche, l'indice des valeurs technologiques (-0,59%) a accusé la plus forte baisse sectorielle. Les pertes de Microsoft (-0,95%), Amazon (-0,97%) et Alphabet (-1,42%) ont notamment pesé sur le Nasdaq.

"Ce ne sont que des prises de profits de fin de trimestre. Je ne serais pas surpris de voir l'inverse début juillet, dans la perspective de bons résultats", dit de son côté Tim Ghriskey, responsable de l'investissement chez Solaris Asset Management.

"Nous assistons à une rotation très rapide ces derniers mois," note Art Hogan, chargé de la stratégie chez Wunderlich Securities, qui explique ces mouvements par les discours de responsables de la Fed annonçant de nouvelles hausses de taux.

Face aux perspectives toujours incertaines du resserrement de la politique monétaire de la Réserve fédérale, les investisseurs attendent cette semaine les discours de plusieurs autres responsables de la banque, dont Janet Yellen mardi.

DISCOURS DE YELLEN MARDI

John Williams, le président de la Fed de San Francisco, a plaidé pour une poursuite des hausses graduelles de taux afin d'éviter une surchauffe de l'économie.

Le président de la Fed de New York, William Dudley, a déclaré pour sa part que la récente réduction de l'écart de taux, les niveaux records en Bourse et la baisse des rendements obligataires pourraient encourager la banque centrale américaine à poursuivre la normalisation de sa politique monétaire.

Aux valeurs individuelles, Arconic a chuté de 5,99%, la plus forte baisse du S&P-500, après les informations suggérant que le groupe industriel était informé des risques liés à l'emploi de panneaux de sa fabrication dans la rénovation de la tour Grenfell de Londres, dont l'incendie a fait 79 morts.

Avis Budget en revanche s'est adjugé 14,15% à la suite de l'annonce d'un partenariat sur plusieurs années avec Alphabet pour gérer sa flotte croissante de voitures autonomes.

Hertz grimpe aussi, de 13,52%, après l'annonce d'un partenariat de même type avec Apple qui va lui louer une petite flotte pour tester sa technologie de conduite autonome.

Le pétrole est en hausse pour la troisième séance consécutive, s'éloignant des plus bas de sept mois touchés la semaine dernière, même si l'augmentation continue de l'offre américaine et le niveau des stocks mondiaux limitent le rebond.

Le brut léger (West Texas Intermediate, WTI) se traite à 43,39 dollars le baril et le Brent à 45,86 dollars . Mais l'indice S&P de l'énergie a cédé 0,24%, avec Exxon (-0,45%) et Chevron (-0,82%).

Sur le marché des changes, le dollar a touché un pic d'un mois face au yen et a légèrement rebondi face à l'euro après un discours du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, défendant sa politique ultra-accommodante et en attendant les déclarations de Janet Yellen mardi.

Le billet vert prend 0,15% face à un panier de devises de référence et est remonté à 1,1183 pour un euro.

La livre sterling, elle, a profité face aux autres grandes devises de l'accord de gouvernement signé par la Première ministre britannique, Theresa May, avec le parti unioniste nord-irlandais DUP, qui lui assure une majorité au Parlement.

L'annonce d'un repli inattendu des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier a pesé sur les rendements des emprunts d'Etat, le 10 ans étant revenu sous 2,13% et le 30 ans sous 2,70%, au plus bas depuis le 9 novembre. (Avec Tanya Agrawal, Marc Angrand et Juliette Rouillon pour le service français)