Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers maintenaient le cap, en légère hausse vendredi, faisant preuve d'optimisme après des déclarations au ton accommodant d'un responsable de la banque centrale américaine et une légère détente des taux obligataires.

La Bourse de New York a ouvert en hausse, poursuivant sur le petit élan enclenché la veille, sur un marché qui sort d'une longue période négative.

Vers 14H45 GMT, le Dow Jones prenait 0,15%, le Nasdaq 0,68% et le S&P 500 0,45%.

Les places européennes continuaient leur progression depuis l'ouverture, vers 14H45 GMT, Paris montait de 0,73%, Francfort de 1,44% et Milan de 1,31%. En Suisse, le SMI prenait tout juste 0,05%.

Londres en revanche perdait 0,11%, affectée par les craintes d'un mouvement d'entreprises quittant la place britannique pour les États-Unis.

Le fabricant britannique de microprocesseurs Arm, filiale du japonais Softbank, a confirmé avoir jeté son dévolu sur Wall Street, une défaite qui fait craindre à la place de Londres une perte d'attractivité depuis le Brexit.

Les spéculations sur l'évolution des politiques monétaires et des taux d'intérêt vont bon train depuis la publication de chiffres d'inflation plus élevés que prévu aux États-Unis et en zone euro.

Le président de la Réserve fédérale d'Atlanta Raphael Bostic, qui s'est dit jeudi favorable à une hausse de 25 points de base, évoquant une éventuelle pause des relèvements de taux à l'été, a apporté un peu d'optimisme aux marchés. Les taux obligataires se détendaient légèrement vendredi.

En revanche, un autre responsable soutient des hausses de taux supplémentaires si l'inflation reste tenace.

Peu avant 15H00 GMT, la hausse des taux obligataires souverains marquait une pause avant la fin d'une semaine faste où ils ont retrouvé des niveaux plus vus depuis plus de dix ans, sous la pression des anticipations que l'inflation va rester persistante et pousser les banques centrales à rester fermes.

Le taux de l'emprunt de l'État allemand à 10 ans, qui fait référence en Europe, valait 2,70% vers 14H45 GMT, contre 2,5% en fin de semaine dernière.

Celui de la dette américaine à même échéance atteignait 3,99% contre 3,88% il y a une semaine, avant la publication de l'inflation PCE.

Malgré ce contexte, les Bourses mondiales s'apprêtent à boucler une semaine positive.

Une hausse qualifiée de "bizarre" et basée sur "quelques commentaires à consonance accommodante, en dépit de nouvelles statistiques qui vont clairement dans le sens de nouvelles hausses des taux", selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

En Europe, Neil Wilson, analyste de Finalto, "imagine difficilement l'inflation revenir sous contrôle sans une forme de récession".

Volkswagen déboule en trombe

Le géant de l'automobile allemand Volkswagen a fait état vendredi d'un bénéfice net en légère hausse en 2022 malgré les ruptures d'approvisionnement en composants et la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie.

Sa cote montait de 8,61% vers 14H50 GMT à Francfort. Le secteur automobile avait quant à lui le vent en poupe, également soutenu par les bons résultats affichés par les indices des résultats économiques en Chine.

Faurecia prenait 6,92% à Paris, Aston Martin 4,90% à Londres, Volvo 5,53% à Oslo et Tesla 1,40% à New York.

Du côté des matières premières et des devises

Les prix du pétrole reculaient vers 14H45 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 1,87%, à 83,16 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, cédait 1,97%, à 76,62 dollars.

Le dollar reculait après ses gains de la veille. L'euro progressait de 0,19% face au dollar à 1,06 dollar pour un euro.

Le bitcoin tombait de 4,43% à 22.378.13 dollars après que Silvergate Capital a indiqué que de récents développements sur le marché des cryptoactifs pourraient affecter sa solidité financière et a évoqué une possible cessation de paiements dans l'année à venir.

afp/al