L'indice Dow Jones des 30 industrielles a clôturé en baisse de 20,88 points ou 0,15% à 14.054,49 et le Standard & Poor's 500, plus large, a reculé de 1,31 point, soit 0,09%, à 1.514,68.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a cédé pour sa part 2,07 points (0,07%) à 3.160,19.

Le Dow Jones a néanmoins gagné 1,4% sur le mois de février, portant ses gains à 7,25% depuis le début de l'année.

Le S&P a pris de son côté 1,1% sur le mois et le Nasdaq 0,6%. Les deux indices gagnent respectivement 6,2% et 4,7% depuis le début 2013.

En séance, le Dow est monté jusqu'à 14.149,15 points, à 15 points seulement de son record de clôture inscrit le 9 octobre 2007 à 14.164,53 points. Le plus haut absolu de l'indice, à 14.198,10 points, avait été atteint deux jours plus tard pendant la séance du 11 octobre 2007.

Mais la hausse, en réaction à des indicateurs économiques favorables, s'est faite dans de faibles volumes qui trahissaient une réticence des investisseurs à aller tester de nouveaux sommets.

"La faiblesse du volume dénote un manque de conviction des acheteurs", estime Ken Polcari, chez O'Neil Securities à New York. "On manque de catalyseurs pour aller plus haut".

"Pour atteindre de nouveaux records, il faudrait que les statistiques américaines aillent toutes dans le même sens et que la situation en Europe se stabilise", renchérit Jeff Morris, chez Standard life Investments à Boston. "Ce sont deux conditions difficiles à remplir pour le moment, d'où l'hésitation du marché ces dernières semaines".

En janvier, la hausse avait été plus nette avec des gains de plus de 5% pour le Dow et le S&P.

DANS LE "MUR BUDGÉTAIRE"

Le retour des inquiétudes liées au "mur budgétaire" a aussi incité à la prudence. En l'absence d'accord entre la Maison blanche et la majorité républicaine de la Chambre des Représentants, 85 milliards de dollars de réductions de dépenses publiques doivent entrer en vigueur vendredi 1er mars.

Le Fonds monétaire international a fait savoir qu'il réduirait probablement d'un demi-point sa prévision de croissance pour l'économie américaine cette année, actuellement de 2%, si les coupes budgétaires prennent effet.

La Maison blanche et les chefs de file républicains ont accepté de tenir vendredi une réunion de la dernière chance pour trouver une solution.

Du côté des valeurs, le fabricant de médicaments génériques Mylan a gagné 3,64% après l'annonce d'un bénéfice trimestriel en hausse de 25% et du rachat d'une filiale du groupe indien Strides Arcolab.

Les valeurs de la grande consommation ont été soutenues par le distributeur Limited Brands et le spécialiste de la vidéo à la demande Netflix, en hausse de respectivement 2,29% et 2,04%.

A l'inverse, J.C. Penney a chuté de 17,0% après l'annonce d'une baisse de ses ventes qui confirme les difficultés de ses grands magasins.

Groupon a plongé de 24,3% en réaction à des résultats et prévisions qui ont déçu. Après la cloche, le spécialiste des achats groupés a annoncé la révocation de son directeur général Andrew Mason, ce qui faisait remonter son titre de 8% dans les transactions hors séance.

Le câblo-opérateur Cablevision, en baisse de 9,6%, a également été sanctionné après la publication de résultats inférieurs aux attentes.

Parmi les valeurs moyennes, Herbalife s'est octroyé 7,6%. L'investisseur activiste Carl Icahn, actionnaire à hauteur de 13,6% du fabricant de produits diététiques, a obtenu de faire entrer deux de ses représentants au conseil d'administration.

L'indice Dow Jones du secteur des transports, considéré comme un indicateur avancé de croissance, a atteint un record en séance à 6.035 points avant de finir en hausse de 0,07% seulement, à 5.993,35 points.

Rodrigo Campos, Véronique Tison pour le service français