La banque britannique Barclays a souligné la faiblesse du potentiel de rebond à court terme en abaissant son objectif à fin décembre pour le S&P 500 à 1.325 points, contre 1.395 jusqu'à présent, en arguant des risques liés au mur budgétaire, cette conjonction de hausses d'impôts et de coupes dans les dépenses publiques qui menace de peser sur la croissance américaine dès le début de l'an prochain.

Après une séance hésitante, l'indice Dow Jones des 30 valeurs vedettes de la cote a fini sur un recul insignifiant de 0,23 point à 12.815,16.

Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des gérants, affichait en clôture une hausse symbolique de 0,15 point à 1.380,00 et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, une baisse de 0,62 point (-0,02%) à 2.904,25.

Le S&P a perdu 2,4% la semaine dernière, sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis juin, et cette baisse l'a fait passer pour la première fois en cinq mois sous sa moyenne mobile à 200 jours, ce qui constitue un indicateur négatif défavorable. Il affiche toutefois encore 10% de hausse depuis le 1er janvier.

GILEAD EN VEDETTE SUR LE NASDAQ

Même si la plupart des observateurs jugent peu probable que le Congrès n'aboutisse pas à un accord permettant de contourner le mur budgétaire, certains craignent de voir les discussions sur ce dossier épineux se prolonger et peser sur l'activité et l'investissement.

"C'est lié à l'incertitude. Elle continuera d'avoir une influence négative sur la croissance, les recrutements ou les projets de toutes les petites entreprises", explique Alan Lancz, président d'Alan B. Lancz & Associates.

"Ça ne concerne pas seulement les petites entreprises mais aussi les investisseurs."

Après un début de séance hésitant, le marché est parvenu dans l'après-midi à s'orienter à la hausse pour finalement céder ses gains.

La séance a toutefois été perturbée par les problèmes de diffusion rencontrés par NYSE Euronext, l'opérateur du New York Stock Exchange, qui a dû suspendre temporairement la cotation de plus de 200 valeurs sur sa propre plate-forme de transactions.

Parmi les éléments de soutien a figuré l'actualité des fusions-acquisitions: Titanium Metals a ainsi bondi de 42,6% après l'offre d'achat de 2,9 milliards de dollars présentée par Precision Castparts (+4,88%) et la banque d'investissement Jefferies Group a pris 14% après avoir accepté une proposition de rachat par Leucadia National (-3,03%), d'un montant de 3,6 milliards.

Sur le Nasdaq, Gilead Sciences a progressé de 13,7% après l'annoncé de résultats prometteurs d'essais de traitement de la forme la plus répandue de l'hépatite C par une combinaison de différents médicaments.

Les volumes sont restés limités, la journée de lundi étant fériée aux Etats-Unis pour le "Veterans' Day" et les marchés obligataires restant fermés pour l'occasion.

Leah Schnurr, Marc Angrand pour le service français