La Fed a entamé ce mardi une réunion de deux jours et les marchés pensent qu'elle maintiendra le volume de ses rachats obligataires - matérialisation d'un programme dit d'assouplissement quantitatif (QE) - au montant de 85 milliards de dollars par mois.

Un tel sentiment a favorisé les valeurs de croissance, telles que les industrielles et les technologiques. Ainsi le conglomérat General Electric a gagné 2,4% à 24,33 dollars.

Le Dow Jones a gagné 138,38 points (0,91%) à 15.318,23. Le S&P-500 a pris 12,77 points (0,78%) à 1.651,81. Le Nasdaq Composite a progressé de 30,05 points (0,87%) à 3.482,18.

Les experts pensent que la banque centrale altèrera quelque peu son discours pour ce qui est de revoir ce programme afin de couper court à l'"hystérie" qui s'est emparé de marchés redoutant qu'un changement puisse intervenir plus tôt que prévu, a dit Peter Kenny (Knight Capital).

Il est vrai que le président Ben Bernanke a dit le 22 mai que la Fed pourrait réduire les stimulants à l'occasion des "toutes prochaines réunions" si l'économie gagnait en dynamisme et l'inflation restait modeste.

Sur ce dernier point, le département du Travail a annoncé aujourd'hui un taux d'inflation hors alimentation et énergie de 1,7% en mai comme en avril, laissant penser que cet indicateur économique se stabilise après une longue période de ralentissement.

"La volatilité est entièrement le fruit de la concomitance de deux thèmes: l'assouplissement quantitatif d'une part et de l'autre des données économiques meilleures qui plaident pour la fin du dit assouplissement", a-t-il expliqué.

Suivant une enquête Reuters, les analystes voient le S&P-500 terminer l'année à 1.700 points, ce qui représenterait un gain de 19%, le plus élevé depuis 2009.

Aux valeurs, Boeing a lancé mardi son nouveau 787 Dreamliner au Salon du Bourget, appareil faisant déjà l'objet d'une centaine de commandes.

L'action a gagné un peu plus de 1% à 104,08 dollars.

Wilfrid Exbrayat pour le service français

par Alison Griswold