Le S&P 500, indice de référence des gérants de fonds a enchaîné sa huitième progression consécutive, une série inédite depuis une suite de neuf séances de hausse d'affilée enregistrée à la fin de 2004.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 0,51%, soit 70,65 points, à 13.895,98, un plus haut de clôture depuis le 31 octobre 2007. Le S&P-500, plus large, a pris 8,14 points, soit 0,54%, à 1.502,96. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 19,33 points (+0,62%) à 3.149,71.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a gagné 1,8%, le S&P 500 1,1% et le Nasdaq 0,5%

Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont, contre toute attente, reculé en décembre et le prix de vente médian a nettement augmenté par rapport au même mois de 2011, mais ces statistiques n'ont pas altéré le sentiment que la reprise du marché immobilier est désormais bien en marche.

Il est vrai que, sur l'ensemble de 2012, le nombre de ventes de logements neufs a augmenté pour atteindre son plus haut niveau depuis 2009.

"La tendance générale des indicateurs américains est à l'amélioration. La place boursière a poursuivi sa hausse malgré une nouvelle baisse d'Apple et cela aussi est un signe positif", a estimé Quincy Krosby, analyste chez Prudential Financial.

L'action Apple a encore perdu 2,36% à 439,88 dollars, après la chute de 12,35% intervenue jeudi, dans la foulée de résultats trimestriels publiés mercredi qui ont laissé sur leur faim les investisseurs.

La valeur en Bourse du fabricant d'iPhone, d'iPad et d'iMac a fondu de quelque 250 milliards de dollars (186 milliards d'euros) - somme qui correspond à la capitalisation boursière d'une entreprise comme Google - depuis que l'action Apple a atteint un record de plus de 700 dollars fin septembre.

De ce fait, Exxon Mobil est redevenue vendredi la première capitalisation boursière mondiale, un an après avoir été détrôné par Apple.

Au cours de clôture de vendredi de 91,73 dollars (+0,42%), la compagnie pétrolière valait 418,2 milliards en Bourse, contre une capitalisation d'Apple revenue à 413,1 milliards.

Les investisseurs ont bien accueilli des données encourageantes en provenance d'Europe : d'une part, l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne a progressé pour le troisième mois consécutif en janvier, attestant à son tour d'un rebond de la première puissance économique européenne après la contraction du quatrième trimestre 2012.

Et, d'autre part, les banques de la zone euro effectueront la semaine prochaine des remboursements anticipés à la Banque centrale européenne (BCE) pour un montant global de 137,2 milliards d'euros, un chiffre plus important qu'attendu qui marque une nouvelle étape du retour progressif à la normale du système financier.

L'action Procter & Gamble a bondi de 4,02% à 73,25 dollars après que le numéro mondial des produits de consommation courante a publié un bénéfice trimestriel en hausse plus marquée que prévu et relevé ses prévisions annuelles, fort de prix en hausse et de nouveaux produits.

Le titre Starbucks a progressé de 4,10% à 56,81 dollars un jour après que la première chaîne mondiale de cafés a annoncé des résultats trimestriels en hausse grâce notamment à des ventes meilleures que prévu aux Etats-Unis.

Selon des données Thomson Reuters, sur les 147 entreprises membres du S&P 500 ayant publié, au moment de la clôture de Wall Street, des chiffres trimestriels, 68% ont fait état de données meilleures que prévu, contre une moyenne de 65% sur les quatre trimestres précédents.

Benoit Van Overstraeten pour le service français