Le gouvernement chypriote s'efforce toutefois d'assouplir le projet prévu par le plan de sauvetage du pays, cette taxation constituant une disposition sans précédent en Europe qui suscite l'hostilité des Chypriotes et l'embarras de certains partenaires de Nicosie.

Cette circonstance donne un prétexte aux investisseurs pour prendre leur bénéfice alors que l'indice S&P-500 a enregistré sa 10e semaine positive sur les 11 dernières. Il est d'ailleurs bien parti pour réaliser son meilleur trimestre en un an.

L'indice Dow Jones a perdu 62,05 points (0,43%) à 14.452,06 points, après avoir abandonné plus de 100 points à un moment donné en séance. Le S&P-500 a cédé 8,60 points (0,55%) à 1.552,10 points. Le Nasdaq Composite a laissé 11,48 points (0,35%) à 3.237,59 points.

Le Dow conserve un gain de quelque 11% depuis le début de l'année et le S&P-500 de 9% environ.

"En définitive la véritable question que se posent les investisseurs est celle-ci: y a-t-il un risque de contagion?", a dit Quincy Krosby, stratège chez Prudential Financial.

Les responsables européens doivent "insister sur le fait que c'est limité à Chypre et que le risque est maîtrisé", a-t-elle ajouté.

Mais elle a également souligné que ce recul représentait aussi un moment de consolidation d'un marché qui n'a cessé de tutoyer les sommets depuis le début de l'année. "On ne voit aucune panique sur le marché US", a-t-elle observé.

L'indice des bancaires européennes a perdu 1,47% ce lundi et leurs homologues américaines ont suivi leur exemple, l'indice bancaire KBW abandonnant 0,93%, tandis que l'indice S&P du secteur financier a reculé de 0,95%.

L'indice de volatilité du CBOE, dit indice "de la peur", a bondi de 18,23%. Il a un peu dépassé la barre des 13, laquelle signale en théorie un changement du sentiment vis-à-vis de la Bourse.

Aux valeurs, Boeing a perdu 1,47%. Pour que son 787 Dreamliner puisse à nouveau voler, Boeing teste les batteries à l'aune d'une nouvelle norme rigoureuse dont l'avionneur a contribué à l'élaboration sans jamais l'utiliser lui-même.

Son concurrent Airbus a engrangé lundi une commande record de 234 monocouloirs de la famille A320 auprès de la compagnie indonésienne à bas coûts Lion Air pour un montant évalué à 18,4 milliards d'euros, ravissant à Boeing l'un de ses clients traditionnels.

Rodrigo Campos, Wilfrid Exbrayat pour le service français