La "saison" des résultats trimestriels est maintenant lancée et les analystes projettent, pour les sociétés composant l'indice S&P-500, une croissance des bénéfices de 2,8% et des chiffres d'affaires de 1,5%, selon des données de Thomson Reuters.

Le Dow et le S&P-500 ont terminé à des records jeudi, en réaction aux déclarations du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke. Celui-ci avait dit mercredi que la politique monétaire de Fed resterait hautement accommodante sur un "avenir proche".

Durant les trois dernières semaines, le S&P-500 a effacé le recul de près de 6% déclenché fin mai lorsque Ben Bernanke avait évoqué pour la première fois la perspective de réduire l'aide à l'économie de la Fed sous la forme de rachats obligataires. Le S&P500 a ainsi gagné 3,8% durant les six séances précédentes.

Le Dow Jones a pris 3,38 points (0,02%) à 15.464,30, tandis que le S&P-500 a progressé de 5,17 points (0,31%) à 1.680,19 et que le Nasdaq Composite a gagné 21,78 points (0,61%) à 3.600,08. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a gagné 2,1%, le S&P-500 2,9% et le Nasdaq 3,5%.

JPMorgan Chase et Wells Fargo ont fait état vendredi de profits supérieurs aux attentes grâce à la baisse du coût du risque mais leur activité hypothécaire a été affectée par la remontée des taux longs.

La première a perdu 0,3% à 54,97 dollars, tandis que la seconde a progressé de 1,77% à 42,63 dollars. L'indice S&P des financières a gagné 0,8%.

BOND D'ALEXION

Le reste de la cote a fait plutôt grise mine, affecté en particulier par Boeing (-4,7%) et UPS (-5,8%) et l'indice S&P des industrielles a cédé 0,58%.

Un Boeing 787 Dreamliner de la compagnie Ethiopian Airlines , sans passager à bord, a pris feu vendredi sur une piste de l'aéroport de Londres-Heathrow.

United Parcel Service (UPS) a abaissé vendredi sa prévision de bénéfice pour l'ensemble de 2013 après un deuxième trimestre inférieur aux attentes, laissant ainsi entendre que la reprise économique mondiale restait une perspective lointaine.

Le concurrent FedEx a dérapé de 2,02%.

"UPS est à l'opposé de la plupart des autres indicateurs de l'économie que nous avons vus", commente Jim Awad (Zephyr Management). "C'est décevant et il faudra s'en souvenir à mesure qu'on progressera dans les résultats trimestriels.

Aux valeurs encore, Alexion Pharmaceuticals a bondi de 12,6%, en raison d'un intérêt supposé du suisse Roche pour une OPA.

Les statistiques du jour ont été mitigées, quant à leurs conséquences pour la Bourse. Ainsi, les prix à la production ont augmenté plus qu'attendu en juin aux Etats-Unis, et cette remontée des tensions inflationnistes pourrait fournir à la Réserve fédérale un argument pour réduire son soutien à l'économie et aux marchés.

Par ailleurs, le moral des ménages américains s'est légèrement dégradé en juillet, suivant les premiers résultats de l'enquête mensuelle Thomson Reuters-Université du Michigan.

Wilfrid Exbrayat pour le service français

par Alison Griswold