Wall Street est pour sa part attendue en hausse avant une nouvelle salve de résultats, dont ceux de General Electric et United Technologies, deux valeurs du Dow Jones.

À Paris, le CAC 40 perd 0,1% à 5.529,63 points à 11h50 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,05% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,4%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,1%, le Stoxx 600 est inchangé mais le FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,04%.

Au même moment, l'euro gagne 0,39% face au dollar à 1,2345 dollar, après un pic à 1,2356, son plus haut niveau depuis décembre 2014.

L'appréciation de la monnaie unique s'est accentuée après les déclarations, au Forum économique mondial de Davos, du secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, saluant la baisse du dollar.

Le billet vert cède 0,58% face à un panier de devises de référence. Il abandonne même près de 0,8% face à la livre sterling, qui profite des bons chiffres de l'emploi au Royaume-Uni.

Contribuant à la hausse de la monnaie unique européenne, les indices PMI "flash" ont confirmé la bonne santé de l'économie de la zone euro, même si les chiffres du secteur manufacturier sont inférieurs aux attentes.

Les investisseurs attendent désormais la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. Le Conseil des gouverneurs de l'institution ne devrait pas modifier la politique monétaire mais tout changement de discours de son président, Mario Draghi, et tout commentaire sur l'évolution de la monnaie unique pourraient faire réagir les marchés.

Dans une lettre à un député européen publiée en début de journée, le président de la BCE assure que la politique d'assouplissement quantitatif (QE) de la BCE n'a pas pour objectif de faire évoluer le cours de l'euro, l'évolution de celui-ci n'étant qu'un effet secondaire.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat restent orientés à la hausse, à 0,577% pour le dix ans allemand contre 0,562% mardi en clôture.

LES TECHNOLOGIQUES EUROPÉENNES À LA PEINE

Côté actions, le fait du jour est la chute spectaculaire de Suez, qui perd 15,17% après un avertissement sur ses résultats, sanctionné par plusieurs abaissements de recommandation. Le titre du groupe français de services aux collectivités vit ainsi la pire séance de son histoire boursière et plombe l'indice Stoxx du secteur, qui abandonne 0,73%.

Autre secteur dans le rouge: celui des hautes technologies (-0,83%), qui souffre principalement de la baisse de 8,12% du spécialiste des semi-conducteurs AMS. JPMorgan a abaissé son conseil sur la valeur en soulignant le risque d'un ralentissement des commandes d'Apple auprès de ses fournisseurs pour l'iPhone.

STMicroelectronics, un autre fournisseur d'Apple, recule de 2,92% à la veille de ses résultats.

A la hausse, Novartis gagne 2,8%, la plus forte hausse du Stoxx 600. Le groupe pharmaceutique suisse a dit prévoir pour cette année un retour à la croissance de son bénéfice d'exploitation.

Les banques italiennes profitent quant à elles de la perspective d'un report par la BCE des nouvelles règles de traitements des créances douteuses. L'indice local du secteur prend 0,96%, Banco BPM 3,56%.

Sur le marché pétrolier, les fluctuations sont limitées avant les chiffres hebdomadaires de l'Energy Information Administration (EIA) sur les stocks aux Etats-Unis, attendus à 15h30 GMT. Le Brent reste proche de la barre des 70 dollars le baril et le brut léger américain prend 0,3% à 64,67 dollars.

L'or profite quant à lui de la faiblesse du dollar et se traite à plus de 1.350 dollars l'once pour la première fois depuis début septembre.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand