La France accueillera les 22 et 23 juin le "Sommet pour un nouveau pacte financier mondial", qui abordera la réforme des banques multilatérales de développement (BMD), la crise de la dette, le financement des technologies vertes, la création de nouvelles taxes internationales et d'instruments de financement, ainsi que les droits de tirage spéciaux.

"Il est urgent pour nous d'agir et de repenser collectivement l'architecture du financement international", a déclaré un responsable de la présidence française, ajoutant que Paris avait fait pression sur ses partenaires du G7 en vue de la conférence du mois prochain.

"Aujourd'hui, nous avons un réseau de banques de développement dans le monde qui financent la solidarité internationale et qui se trouvent limitées dans leur capacité d'action.

La pandémie de coronavirus a plongé de nombreux pays pauvres dans une situation de surendettement, car on attendait d'eux qu'ils continuent à s'acquitter de leurs obligations en dépit du choc massif subi par leurs finances.

"L'Afrique est lourdement endettée et nous payons le prix des crises qui ont suivi, y compris la crise ukrainienne, et le G7 a donc une responsabilité", a déclaré un fonctionnaire français.

Plutôt que de traiter la dette africaine pays par pays, il est essentiel de trouver un moyen systémique de la gérer.

Les problèmes d'endettement de l'Afrique s'ajoutent à l'incapacité de certains des pays les plus pauvres du monde à s'adapter à la transition verte, tout en luttant pour financer une réponse à la crise climatique alors qu'ils en subissent l'impact.

Les pays riches n'ont pas encore concrétisé le financement de la lutte contre le changement climatique qu'ils avaient promis dans le cadre d'un engagement passé de mobiliser 100 milliards de dollars par an, ce qui constitue une pierre d'achoppement essentielle lors des négociations mondiales sur le climat.

"Nous travaillons dans un monde où le système financier international a été mis en place après la Seconde Guerre mondiale, mais au cours des 80 années qui se sont écoulées depuis, le monde a considérablement évolué", a déclaré l'un des fonctionnaires.

Paris espère qu'une feuille de route pourra être adoptée en juin pour les 18 à 24 prochains mois et que les efforts seront consolidés tout au long de l'année 2023 lors du sommet des dirigeants du G20 en Inde, des assemblées générales de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international et de la conférence des parties sur le changement climatique à Dubaï.