(Actualisé avec détails et réactions)

DUBAI, 15 janvier (Reuters) - Trois personnes de confession chiite condamnées à mort pour un attentat ayant coûté la vie à trois policiers en 2014 ont été exécutées dimanche à Bahreïn, ce qui pourrait relancer le mouvement de contestation inspiré du "printemps arabe".

La Cour de cassation avait confirmé dans la semaine la sentence prononcée à l'encontre d'Abbas al Samea, de Sami Mouchaïma et d'Ali al Singace. Aucune exécution de ce type n'avait eu lieu depuis 1996 dans le petit royaume du Golfe.

Le soulèvement en 2011 de la communauté chiite, majoritaire, avait été écrasé avec l'aide militaire des monarchies sunnites voisines, notamment l'Arabie saoudite. Bahreïn a été le théâtre l'an dernier d'une nouvelle vague de répression.

Des vidéos ont été postées sur les réseaux sociaux, où il est question de "journée noire" pour le royaume, montrant des affrontements entre protestataires et forces de l'ordre. Il n'a pas été possible de vérifier leur authenticité.

L'Iran chiite a vivement dénoncé ces exécutions, jugeant que le gouvernement bahreïni ne recherchait pas "une solution pacifique à la crise". (Noah Browning, Katie Paul et Omar al Fahmy, Jean-Philippe Lefief et Gilles Trequesser pour le service français)