(Répétition)

PARIS - Manuel Valls a annoncé aujourd'hui un plan de 400 à 500 millions d'euros par an pour dissiper la colère des jeunes mobilisés contre le projet de loi Travail et la précarité, bien accueilli par les organisations de jeunesse mais critiqué par le patronat.

L'opposition de syndicats étudiants et lycéens au texte de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, s'est traduite par des manifestations et des blocages de lycées et d'universités ces dernières semaines, tandis qu'un mouvement d'occupation de places, "Nuit debout", a prospéré depuis fin mars.

Le Premier ministre a annoncé onze mesures pour aider les jeunes les moins aisés à accéder à un diplôme, à trouver un emploi et améliorer leur accès au logement et à la santé. "Jamais autant n'a été fait pour la jeunesse dans ce pays", a déclaré Manuel Valls à ces organisations.

Devant les journalistes, il a ensuite assuré que le gouvernement agissait "pas pour éteindre une contestation (...) mais pour répondre à des inquiétudes profondes".

Le président de l'Unef a salué ces mesures mais a prévenu que le premier syndicat étudiant restait "solidaire" de la mobilisation du 28 avril pour le retrait de la loi Travail.

Le patronat a en revanche critiqué certaines mesures, en particulier le renchérissement obligatoire des contrats courts, mesure devant favoriser selon le gouvernement les embauches en CDI. "Ce n'est pas en augmentant encore le coût du travail que nous aiderons les jeunes à trouver un CDI", a déploré le président du Medef, Pierre Gattaz, dans un communiqué.

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PARIS - Les manifestants de "Nuit debout", évacués dans le calme ce matin place de la République par les forces de l'ordre, devraient réinvestir les lieux dans la soirée, comme dans de nombreuses autres villes de France.

Une nouvelle déclaration d'occupation a été déposée par le collectif pour deux nuits, ce soir et demain soir, alors que l'autorisation d'occuper la place parisienne courait jusqu'au 11 avril.

Contactée par Reuters, la préfecture de police de Paris a rappelé que, dans la loi française, "le principe de la liberté de manifester prévaut, il y a donc de fortes chances que l'occupation ait lieu", en l'absence d'interdiction.

L'évacuation des manifestants de "Nuit debout" de la place par les forces de l'ordre, qui ont fait déblayer toutes les tentes et abris de fortune, "ne change rien" a déclaré Jean, un membre du collectif qui souhaite rester anonyme.

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HIROSHIMA, Japon - John Kerry est devenu aujourd'hui le premier chef de la diplomatie américaine à se rendre au mémorial des victimes de la bombe nucléaire lancée par les Etats-Unis sur Hiroshima en 1945, ce qui pourrait être le prélude à une éventuelle visite du président Barack Obama le mois prochain.

John Kerry participe depuis hier et pour deux jours à une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 organisée dans la ville martyre. Leurs discussions portent notamment sur la lutte contre le terrorisme, la sécurité maritime et des questions régionales autour de la Corée du Nord, de l'Ukraine et du Moyen-Orient.

Accompagné des autres ministres des Affaires étrangères du G7, John Kerry a notamment visité le musée du Mémorial de la paix de Hiroshima où l'on peut voir des photos des victimes brûlées, les vêtements qu'elles portaient et des statues montrant leur chair en train de fondre. Les sept ministres (Etats-Unis, France, Canada, Allemagne, Italie, Japon et Royaume-Uni) ont ensuite déposé des couronnes à un cénotaphe aux victimes de la bombe A qui a réduit la ville en cendres le 6 août 1945 et fait 140.000 morts.

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DUBAI - La Russie a livré à l'Iran la première partie de son système de missiles antiaériens S-300, rapporte l'agence de presse Tasnim, citant le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hossein Jaber Ansari.

Moscou avait annoncé l'annulation de ce contrat en 2010, sous la pression des Occidentaux, mais le président Vladimir Poutine est revenu sur cette décision en avril 2015, à la suite de l'accord préliminaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances sur le programme nucléaire iranien.

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AMMAN - Les combattants de l'organisation Etat islamique ont repris aujourd'hui la ville d'Al Raï, en Syrie au nord d'Alep, tombée quatre jours plus tôt entre les mains de rebelles syriens hostiles aux djihadistes sunnites, indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Située à la frontière turque, Al Raï était tenue depuis jeudi dernier par des rebelles réunis sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL) et privait les djihadistes d'un point de ravitaillement important en armes et en aide étrangère transitant par la Turquie.

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LE CAIRE/DUBAI - Quelques heures après l'entrée en vigueur officielle d'un cessez-le-feu au Yémen, des tirs d'artillerie lourde, des fusillades et des raids aériens ont été signalés dans plusieurs régions du pays.

Cette trêve, censée être appliquée depuis la nuit dernière, doit permettre l'ouverture de négociations de paix après un an de guerre, dans un pays en pleine crise humanitaire.

La guerre au Yémen a fait plus de 6.200 morts et des millions de déplacés depuis l'entrée en campagne de l'Arabie saoudite et de ses alliés du Golfe fin mars 2015 au côté des troupes fidèles au président Abd-Rabbou Mansour Hadi, face aux rebelles houthis et aux forces de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

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ATHÈNES - La Grèce et ses créanciers internationaux se rapprochent d'un compromis concernant les réformes prises ou envisagées dans le pays, ce qui permettra de débloquer une nouvelle tranche d'aide du plan de sauvetage, apprend-on lundi de sources gouvernementales, après dix heures de négociations à Athènes. Les négociateurs -- gouvernement grec, Commission européenne, Banque centrale européenne, Mécanisme européen de Stabilité et Fonds monétaire international -- se sont séparés en fin de nuit et devaient se revoir dans la journée.

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DUISBOURG, Allemagne - Des dizaines de milliers d'ouvriers métallurgistes allemands sont descendus aujourd'hui dans les rues de Duisbourg et d'autres villes allemandes pour réclamer des mesures contre la concurrence déloyale de l'acier chinois et des garanties sur leur emploi, dans un contexte d'incertitude sur l'avenir des activités sidérurgiques du groupe Thyssenkrupp.

Selon le syndicat IG Metall, qui représente la profession, quelque 45.000 sidérurgistes ont manifesté dans tout le pays, qui est le premier producteur d'acier en Europe.

Parallèlement, le syndicat a rejeté une offre de hausse salariale de 1,2% proposée par le patronat de Rhénanie du Nord-Westphalie. IG Metall l'a qualifiée de "provocation", alors que la croissance allemande a atteint 1,7% en 2015.

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LONDRES - Le groupe sidérurgique indien Tata Steel a annoncé aujourd'hui la vente de plusieurs de ses sites britanniques et de celui d'Hayange, en France, pour un montant d'une livre symbolique, un accord qui assure le maintien d'un tiers des 15.000 postes concernés par sa décision de se retirer de Grande-Bretagne.

Le repreneur des sites cédés, Greybull Capital, un spécialiste du redressement d'entreprises, s'est refusé à exclure le rachat d'autres activités de Tata, y compris celui du plus important site sidérurgique du Royaume-Uni, celui de Port Talbot, au Pays de Galles.

Parmi les activités cédées figure aussi le site français d'Hayange (Moselle), qui compte 400 salariés et produit des rails pour les réseaux ferroviaires. "Le plan stratégique ne prévoit pas de réductions d'effectifs", a déclaré Marc Meyohas, cofondateur de Greybull, lors d'une téléconférence.

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PARIS - Air France, filiale du groupe Air France-KLM, a proposé aux syndicats de pilotes un projet final d'accord de productivité qui prévoit une augmentation du nombre d'heures de vol et une plus grande souplesse dans l'organisation des cadences, moyennant des embauches supplémentaires.

La compagnie, qui a transmis le projet dimanche aux syndicats et qui leur donne jusqu'au 2 mai pour se prononcer, promet de partager entre l'entreprise et ses pilotes les 5 à 10% de gains de productivité attendus de ces mesures.

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PARIS - Agnès Saal, ex-dirigeante de l'Institut national de l'audiovisuel (Ina) et du Centre Pompidou, a été condamnée aujourd'hui à une amende de 4.500 euros, après avoir plaidé coupable de détournement de fonds publics pour ses notes de taxi. Exclue pour deux ans de la fonction publique à la suite du scandale qui a révélé au printemps 2015 les dizaines de milliers d'euros dépensés pour ses déplacements, Agnès Saal a reconnu sa culpabilité.

"J'ai commis une faute, je l'ai reconnue, je l'ai assumée et je la paie très cher", a-t-elle dit à des journalistes à l'issue de l'audience du tribunal correctionnel de Créteil, qui a prononcé à son encontre 150 jours amende à 30 euros.