DUBAI, 12 novembre (Reuters) - Les autorités iraniennes ont rejeté dimanche l'appel d'Emmanuel Macron en faveur de discussions sur les missiles balistiques de Téhéran, affirmant qu'ils servaient uniquement à la défense du pays et n'avaient de ce fait rien à voir avec l'accord sur le programme nucléaire de la république islamique.

Jeudi, le président français avait déclaré lors d'une visite à Dubaï qu'il était très préoccupé par le programme de missiles balistiques de l'Iran, mentionnant un missile tiré du Yémen et intercepté par l'Arabie saoudite, et il avait évoqué la possibilité de sanctions concernant ces activités.

"Le missile tiré depuis le Yémen qui est manifestement un missile iranien montre la force de l'activité balistique et leur activité dans toute la région sur le plan balistique est aujourd'hui extrêmement préoccupante", avait estimé Emmanuel Macron, qui a évoqué la nécessité d'engager des négociations sur le programme de missiles balistiques de Téhéran.

"Nous avons dit aux responsables français à plusieurs reprises que l'accord sur le nucléaire n'est pas négociable et que l'on n'y greffera pas d'autres sujets", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi.

"La France a pleinement conscience de la position de fermeté de notre pays, à savoir que les questions de défense de l'Iran ne sont pas négociables", a-t-il dit.

L'Iran assure que son programme de missiles est purement défensif et qu'il n'a aucunement l'intention de fabriquer des missiles à capacité nucléaire. (Bureau de Dubaï; Eric Faye pour le service français)